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Retards de livraison des véhicules, électroménager défaillant et lenteur d’internet constituent le gros des plaintes des consommateurs

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« L’Algérie enregistre une maitrise de l’ordre de 51% en matière de respect des 8 droits fondamentaux des consommateurs, selon un constat établi par nos soins. », a indique Mr Zaki Hariz, président de la Fédération algérienne des consommateurs (Fac), lors de la Journée d’information « Les droits des consommateurs à l’ère du numérique », qu’elle a organisée, ce matin, au siège du Journal Dk News, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des consommateurs, coïncidant avec le 15 mars.

En indiquant que « ces chiffres représentent la moyenne de la maitrise par les algériens des 8 droits, à savoir, Droit à la sécurité, Droit au savoir, Droit au choix, Droit à la représentation, Droit à la réparation, Droit à l’éducation, Droit de satisfaire leurs besoins essentiels, Droit à un environnement sain, qui, eux, enregistrent des taux allant, à titre d’exemple, de 10%, pour le Droit à la réparation, à plus de 60% pour le Droit de satisfaire leurs besoins essentiels».

« Ces données sont, poursuit-il, le fruit de la collecte des plaintes déposées auprès des cinq associations qui sont affiliées à la Fac et estimées à une centaine par an, dont 70% ont été résolues à l’amiable, alors que le restant a été généralement traité par voie judiciaire ».

En faisant également savoir que « l’automobile (pour des retards de livraison, de garantie, de service après vente), l’électroménager (pour des soucis de garantie), la téléphonie mobile, et l’Internet demeurent les secteurs les plus concernées par la dénonciation citoyenne », tout en projetant que « d’ici à quelques années, le pays devra atteindre les 75% en respect des droits fondamentaux ».

Mr Hariz a, en outre, indiqué que « l’ère du numérique a permis à 40% de la population mondiale d’avoir accès au Net, contre 25% de la population en Algérie », tout en rappelant que « dans ce domaine, les moyens inhérents à la hausse de cet indice, en Algérie, demeurent en deçà des attentes ». 

Le conférencier a souligné que « malgré les lourdeurs administratives, la défaillance procédurière dans le cadre de l’application légale, l’Algérie a, tout de même, consacré les « objets vendus non identifiés » (Ovi) ». En remontant le passé, l’intervenant a déclaré que « la loi 89-02 est l’une des premières à l’échelle arabe et africaine, promulguée par l’Algérie pour la promotion des Droits des consommateurs ».

Enfin, il a plaidé pour « la promotion de la compétitivité industrielle et commerciale, notamment en ouvrant à la concurrence privée, le transport aérien, les universités, la téléphonie mobile. Dans la démocratie participative, il faut réviser la loi sur les associations, et dans le domaine médiatique, l’urgence  de conclure un partenariat entre la presse et les associations activant dans le domaine de la protection et la défense du consommateur, tout en veillant à infliger des amendes aux contrevenants, personnes physiques et morales, qu’ils soient publics ou privés, dans la stricte application du concept du « pollueur payeur».

E-commerce : toujours informel

Pour sa part, Mr Menouar Hacène, président de l’Association Al-Aman, a signalé que « l’E-commerce ne connaitra ses lettres de noblesse que lorsque sera mis en place le E-consommation, qui, lui, doit avoir un préalable, l’E-protection, institué par une réglementation claire et précise ».

En rappelant que « la loi sur le Numérique a connu son ascension en Europe dans les années 90, la France étant le dernier pays à l’adopter, en 2006».

« Alors qu’en Algérie, tient-il a dénoncer, le mailing demeure peu usité par les administrations, alors n’en parlons pas du E-commerce, du E-droit, de la E-protection, et que notre pays ne tient même pas la comparaison en matière d’accès aux Tics par rapport à la Mauritanie».

Mr Menouar a également tenu à mettre en garde contre le fait que « la commercialisation sur le Net demeure informelle, la responsabilité du propriétaire des sites où s’effectuent les transactions n’est pas engagée en cas de malversations ou d’escroquerie », tout en révélant que « Oued Knis est le quatrième site le plus consulté par les Algériens, après Google, Facebook, Youtube ».

L’intervenant a, enfin, espéré « un afflux vers le guichet du consommateur, mise en place récemment par notre Fédération à titre gracieux », tout en concluant : « laissons le consommateur dénoncer et c’est nous qui payons la contrepartie financière ».

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