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Quelle stratégie solaire pour l’Algérie – IPP Modèle SHAEMS ou EPC Modèle Sonelgaz ?

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Explications, benchmark, comment éviter des pertes de plusieurs milliards de dollars à l’Algérie en la privant du transfert de savoir-faire et envoyer les bons signaux à la communauté international dans un contexte géostratégique qui place l’Algérie en partenaire de choix.

Quelle stratégie pour l’Algérie : EPC Sonelgaz ou IPP SHAEMS? et Impacts des retards cumulés ?

Pourquoi il est urgent d’éviter une catastrophe et une dilapidation des deniers de l’Etat.

Notre équipe de presse est allée à la rencontre de notre diaspora pour recueillir des informations de savoir-faire et benchmark sur ce sujet très stratégique qui inclut des enjeux économiques, industriels et sociaux de très grande importance pour notre pays.

Rappel des définitions des modes EPC / IPP :

  • EPC: Construction clés en main de ferme solaire basée sur le prix du watt crête, sans garantie du prix du KWh responsabilité du constructeur limitée à 2/ 3 ans maximum. Non transparence sur les prix.
  • IPP SHAEMES: Producteur Indépendant d’Energie comprenant une garantie du prix max du KWh, de la prise en charge des opérations d’exploitation et de maintenance ainsi que de la performance d’une ferme solaire pour une durée d’au moins 25 ans. Transparence totale sur les prix, meilleur compétitivité, prix du kilowattheure le moins cher.
  • IPP est un passage obligé pour lancer l’industrie de l’hydrogène vert.
  • Perte sèche pour l’Algérie : A noter que pour le même budget de 2GW en EPC environ 2Milliards de $ l’Algérie peut lancer 10GW en mode IPP et bénéficier d’une garantie du prix du KWh et de la performance pendant 25ans et mettre fin à l’hémorragie de subvention du trésor public sur le prix du Kwh réseau.

Pourquoi l’Appel d’Offres du SOLAR1000 tarde-t -il à être relancé alors que notre pays perd plus de 700 000 dollars par jour par Giga Watt – Soit plus de 255M$ par an tout en le privant plusieurs milliers de créations d’emploi et de croissance ?, l’écosystème tarde à être mis en place, le prix du KWh est fortement subventionné cela correspond à une perte sèche hémorragique pour le Trésor Public qui aurait pu être endigué depuis longtemps. (Il s’agit du gap entre 10,7 et 4 cents $ par Kwh). Seul le mode IPP permet de stopper cette hémorragie.

Alors que l’équipe de SHAEMS a fait un excellent travail de fond pour lever plusieurs obstacles nécessaires à l’élaboration du cahier des charges proche des benchmark internationaux, notamment sur le contrat PPA, le contenu local, le financement ainsi que la promotion du « Made in Algeria » … la sortie finale de l’appel d’offre tarde en effet à sortir pour des raisons très incompréhensibles.

Au même moment la CEEG (une autre filiale de la Sonelgaz) vient de lancer un appel d’offre en Mode EPC de 2GW totalement en contradiction avec les benchmark mondiaux et avec toutes les recommandations et groupe de travail faites depuis 2016 …patronats, cluster, UE-Algérie… 

L’Algérie accuse déjà un retard considérable 0.4MW installes en 7 ans, alors que tous les pays voisins de l’Algérie, que ce soit l’Europe du Sud, l’Afrique du Nord et de l’Ouest ou le Moyen Orient) se sont tous lancés dans la réalisation de nombreuses centrales solaires 100% en Mode IPP. 

Que fait-on ? Où allons-nous ? 

Par ailleurs, l’autre question qui est posée est celle du choix de la stratégie du modèle de réalisation des centrales solaires en mode EPC ou IPP.  

C’est très important de rappeler aux décideurs de notre pays des conséquences entre EPC et IPP :

Benchmark: Le mode IPP est celui choisi par 100% des pays ayant déjà lancé avec réussite leur programme d’énergies renouvelables (tels que Egypte, Arabie Saoudite, Jordanie, Qatar, USA, Europe, Emirats Arabes Unis, Tunisie …) ces derniers ne proposent jamais le modèle EPC, exception faite pour les petits projets de moins de 30-50MW ou pour certains pays africains à fort indice d’instabilités économique. 

Faire des grands projets de centrales solaires PV en mode EPC est un énorme gâchis pour l’Algérie, voire un crime économique à travers une dilapidation des recettes du Trésor Public, car au regard de ce qui a été réalisé dans le monde sur la très grande majorité des projets de centrales solaires PV, le coût du kWh est de 3 à 4 fois plus cher en mode EPC par rapport au mode IPP. 

Pourquoi plus aucun pays ne choisit le mode EPC considéré comme archaïque :

  • Accès à des prix du KWh les plus bas possibles ;
  • Transparence des prix du « Balance Of Plant – cout total d’installation » ;
  • Transfert du Know-how savoir-faire: Opérations, Exploitation et Maintenance (O&M) ainsi que sur le financement de projets (Project Finance) ;
  • Transfert du risque chez le producteur d’Energie solaire PV avec garantie de la performance et du prix du Kwh pendant 25 ans.
  • Attrait des grands acteurs mondiaux et mise en concurrence accrue de ces derniers pour arriver au Kwh le plus bas possible ;
  • Utilisation des dernières technologies notamment les trackers pour un Kwh le plus bas possible ;
  • Création d’emplois environ 400.000 par tranche de 1 GW ;
  • Encourager les grands acteurs du secteur de l’Energie à utiliser le « Made in Algeria » avec une industrie Algérienne déjà en place qui ne demande qu’à travailler :
    • Modules PV : L’industrie Algérienne cumule déjà plus de 300MW d’usine de module PV
    • Structures fixes et Trackers : Deux acteurs Algériens cumulent plus de 800MW de structures fixes et bientôt de trackers.
    • Les trackers sont utilisés sur 100% des projets Solaires dans le monde.
    • Câbles, transformateurs, etc… 
  • Le mode IPP permet donc d’importantes économies de budget pour le Trésor Public, alors que le mode EPC siphonne les fonds publics ; en mode IPP, c’est l’investisseur producteur qui s’endette et qui s’engage en performance et non pas l’Etat algérien ;
  • Le mode EPC va nous envoyer a l’âge de pierre et encore des décennies derrières nos voisins.
  • Mise en disponibilité de très importants volumes de Gaz à l’export (entre 600 et 700 Million de M3 de gaz) ;
  • Suppression de la subvention sur le prix de l’électricité publique (Véritable hémorragie financière)
  • Un projet EPC va puiser fortement dans les réserves de devises de l’Algérie, sans permettre à l’Algérie d’avoir accès à un prix bas du KWh.
  • Faire des projets solaires en EPC décrédibilisera totalement l’Algérie auprès des grandes nations et grands acteurs du renouvelable mettant en péril le programme gouvernemental des 15 GW d’ici 2035. 
  • Grâce au mode IPP, les pays européens ont installé par jour en plein Covid, ce que l’Algérie a installé en sept années, à savoir 400MW EPC.
  • Prolongation du retard de l’Algérie dans son développement des ENR en Afrique et dans le monde.

En Conclusion : l’ALGERIE MERITE de rejoindre le Club des leaders des EnR, et d’œuvrer à créer des emplois, à diminuer fortement les consommations de gaz domestique pour réserver les volumes pour les marchés à l’export, et réduire au maximum les subventions qui sont de pures « pertes sèches » sur les couts de l’Energie pour le Trésor Public. Le mode IPP qui n’est rien d’autre qu’un appel à investisseur locaux et internationaux dans une partenariat Publique Privé gagnant avec une transparence des prix. Cette ouverture vise à rassembler les forces de plusieurs acteurs afin d’offre le meilleur de ce qui se fait en termes de projet d’énergies renouvelables. Ceci permettra à l’Algérie de montrer que le virage de la transition énergétique a été engagé de façon sérieuse et responsable. Et que le temps des annonces et des faux appels d’offre est révolu. Un vrai programme IPP placera l’Algérie comme un partenaire énergétique fiable qui sait répondre à des challenges internationaux en temps de crise et enverra un signal fort à la communauté internationale montrant que l’Algérie devient un pays leader multi énergétique qui s’inscrit sur la durée.

Un petit travail de benchmark permettra à nos décideurs de réaliser que à l’évidence, les grands acteurs du secteur (Moyen Orient Afrique du Nord Europe) ont choisi le mode IPP qui est à ce jour le seul bon modèle viable.  

Contribution d’un collectif d’experts algériens de la diaspora opérant dans le domaine des ENR dans le monde entier et très soucieux des choix stratégiques pouvant être fait par le pays, ce collectif reste à la disposition des autorités de tutelle pour partage de savoir-faire.

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