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Gaz : Attar prévoit une forte baisse des exportations algériennes à partir de 2025

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« Les exportations de gaz par l’Algérie durant la période 2025-2030 se situeront entre 26 et 30 milliards de mètres cubes par an », prévoit le ministre de l’énergie, Abdelmadjid Attar, qui s’est exprimé, lundi, sur le plateau d’Ennahar TV.

Il a fait savoir que les exportations algériennes de gaz ont atteint au premier semestre de l’année 2020, 22 milliards de mètres cubes et sur l’année elle se situeront à environ 45 milliards. La baisse est principalement due à une production stagnante, à une hausse de la consommation intérieure et à un investissement insuffisant.

Pour rappel, l’Algérie a exporté en 2005, 64 milliards de mètres cubes de gaz, et en 2018, elle a exporté 51,4 milliards de mètres cubes en 2018.

Concernant les réserves de l’Algérie en gaz naturel, Attar a fait savoir que le sous-sol algérien renferme actuellement plus 2500 milliards de mètres cubes de gaz. Il a précisé que la production annuelle de l’Algérie en gaz est de 130 milliards de mètres cubes, dont 95 milliards m3 sont destinés à la consommation interne et à l’exportation, tandis que le reste (35 milliards m3) est réinjecté dans les gisements.

Pour le ministre, avec l’entrée en production des petits gisements de gaz au Sud, l’Algérie continuera d’exporter environ 51 milliards de mètres cubes jusqu’en 2025. A partir de cette échéance, la priorité sera donnée au marché interne, ce qui affectera, a-t-il poursuivi, le volume des exportations et de facto, les rentes seront réduites.

« La sécurité énergétique de l’Algérie est garantie, et même si on ne découvre rien d’ici 2030, ce que renferme le sous-sol algérien sera orienté au marché interne pour garantir la sécurité énergétique d’ici 2040 », a-t-il assuré, en ajoutant que la transition énergétique avec le développement des énergies renouvelables, « va nous aider à ne pas consommer ce que nous avons comme réserves ».

Evoquant la situation actuelle difficile du marché mondial du gaz marqué par la concurrence, Attar a rappelé que le marché historique du gaz algérien est l’Europe. Il a relevé qu’il n’y a plus de contrats de longues durées comme avant et que les clients traditionnels cherchent leur indépendance énergétique en diversifiant leurs fournisseurs et leurs sources d’énergie. Le ministre a également fait savoir que cette situation du marché a laissé Sonatrach revoir sa stratégie relative à la signature des contrats.

Il a ajouté que la compagnie nationale des hydrocarbures et pour faire face à la situation du marché marqué par la concurrence du gaz américain et russe sur le marché européen, a du entrer en négociation avec ses clients notamment l’italien Eni et l’espagnol Naturgy en procédant à une baisse des prix pour les garder.

S’agissant de la publication des textes d’application qui devaient accompagner la nouvelle loi sur les hydrocarbures, le ministre a indiqué que 15 principaux textes sur les 48 seront prêts à la fin août courant « pour donner un signal aux compagnies étrangères ». Les restes des textes seront prêts en septembre et au plus tard avant la fin de l’année en cours.

Pour ce qui est de l’audit de Sonatrach ordonné par le président de la République, le ministre de l’énergie a indique que le changement doit se faire en profondeur, mais en douceur, dans l’intérêt suprême de la compagnie et du pays. « L’évaluation du patrimoine de Sonatrach est engagée par une entreprise nationale (Inspection générale des impôts ‘IGF’), car nous devons travailler pour restaurer la stabilité et la confiance au sein du groupe », a-t-il déclaré. « Nous ne visons pas à régler des comptes ou à se venger, mais plutôt à développer un modèle de gestion et à faire avancer Sonatrach », a-t-il souligné.

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