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Les commerçants opèrent des augmentations sur les prix des produits alimentaires importés avant la décision du gel

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L’année 2017 continue avec son lot de hausses des prix de produits de large consommation, et l’élargissent des licences d’importation aux produits alimentaires n’a fait qu’accentuer cette tendance haussière des prix.

« La hausse des prix a touché plusieurs produits importés, comme les fromages qui passent de 1000 DA à 1800 DA », nous a confié un gérant d’une supérette notre virée à Alger, en détaillant les prix des différentes sortes de fromage « le gruyère et le cheddar ont augmenté de 700DA/kg et le Gouda de 500 DA/kg ».

D’autres produits importés ont également enregistré des hausses de prix, tels que le thon qui « a augmenté de 30DA par unité et Nutella, cédée à 680 DA/unité, a connu une hausse de 200DA », a relevé un autre gérant de magasin à Alger, en précisant que le chocolat a également connu des hausses induites pas les restrictions «  nous ne  disposons pas, par exemple de la gamme complète de la marque de chocolat Milka, en raison des licences d’importation imposées par le gouvernement » a-t-il déploré en ajoutant « si nous constatons une hausse des prix lors du prochain approvisionnement auprès de nos fournisseurs, nous serons obligés de répercuter cette hausse sur les prix ».  

Selon le président de l’Association de protection des Consommateurs El Aman, M. Hacène Menouar « les licences d’importations ont accentué la hausse des prix, notamment les produits de première nécessité », ajoutant « dès la fin de l’année 2015, le citoyen algérien a commencé à ressentir cette augmentation des prix qui s’est accentuée à la fin de l’année de 2016, en raison des phénomènes de psychose, de rumeurs et de manque d’informations, cela a poussé les consommateurs à accepter la hausse des prix ».

Pour M. Menouar, « cet arrêt brutal de l’importation des produits alimentaires, ne fera pas gagner beaucoup d’argent à l’Etat ». D’autant plus que certains consommateurs s’étaient habitués à ces produits alimentaires d’importations et ne peuvent plus s’en passer. Notre interlocuteur a poursuivi en estimant que «  les pouvoirs publics auraient dû imposer ces licences sur les produits dont on a pas besoin, notamment les services », citant l’exemple des « 10 milliards de dollars que l’Etat débourse pour des études »

Et d’ajouter « ces licences d’importations ont été décidées sans développer l’industrie locale. Depuis 2012, nous avons appelé à  développer l’industrie locale quand le coussin financier était important ».

Menouar déplore le manque de culture adéquate de la part des consommateurs pour faire face aux aléas économiques, notant que dès l’annonce de l’élargissement des licences d’importation aux produits alimentaires « certains consommateurs se sont précipités pour remplir leurs étagères et leurs frigidaires », ce qui fait dire à M. Menouar que « nous allons subir la loi de l’offre et de la demande de façon brutale devant les pénuries».

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