AccueilInterviewsHamid Zeggane, Dg de BatiVert « il faut s’approprier les espaces urbains...

Hamid Zeggane, Dg de BatiVert « il faut s’approprier les espaces urbains »

- Advertisement -

L’urbanisation intelligente et la préservation de notre mémoire sont des conditions incontournables pour l’épanouissement sociétal et le rehaussement des indicateurs du vivre-ensemble. C’est dans cette optique que BatiVert, société spécialisée dans les équipements de chantier, principalement l’échafaudage, compte se redéployer.

Son directeur général, Hamid Zeggane, rencontré lors du Batimatec, qui se tient du 23 au 27 avril, a bien voulu éclaircir davantage sa nouvelle stratégie voulue depuis maintenant une vingtaine d’années.

Algérie Eco : pouvez-vous nous parler de votre société ?

Hamid Zeggane : BatiVert est une société créée il y a de cela 20 ans. Elle est spécialisée dans les équipements de chantier, tels l’échafaudage, le coffrage, le blindage de chantier, ainsi que la location de matériel. Outre cela, nous accompagnons nos clients durant toutes étapes que requiert l’installation d’un chantier, notamment l’engineering, le montage, la formation, la supervision, le conseil et l’expertise. Pour ses prestations, nous disposons d’un bureau d’études appuyé par des compétences touchant plusieurs domaines.

Dans BatiVert, il y a vert, allusion à l’écologie. N’est-ce pas ?

Oui, c’est vrai. Pour bien saisir cette consonance, il faut revenir à la genèse de l’entreprise. De retour au pays vers la fin des années 1990, après dix ans d’absence, je fus choqué du vieillissement et de la déliquescence urbaine atteints par nos villes. Nos centres urbains semblaient dépossédés de leur Mémoire. L’idée donc m’est venue de créer une entreprise de rénovation urbaine, favorisée par mon statut d’architecte et l’expérience acquise en France, au sein d’Altrad. Partant du postulat selon lequel un peuple qui laissait ses espaces urbains tombés en déconfiture, pouvaient bruler ses livres et délaisser son patrimoine, j’ai voulu casser un tabou : la ville ce n’est pas seulement la verticalité, mais aussi son horizontalité, à savoir, ses chaussées, ses espaces verts, etc.

Pour ce faire, j’ai suivi une formation chez les Américains de Toro, dans les techniques d’arrosage les plus poussées, à l’aide d’aspersoirs informatisés dans jardins publics. Mon objectif était de mettre le holà à ces images de camions-citernes qui déambulement sur les artères, dédiés à l’arrosage et à autres taches qui ne servent pas notre propos d’aujourd’hui. Cette scène est inexistante dans les pays développés, ou tout est souterrain, encastré, informatisé. Malheureusement, le projet est tombé à l’eau depuis.

Donc votre rêve ne s’est pas réalisé ?

Enfin, on peut dire qu’il a été réalisé à moitié. La preuve, malgré cette petite désillusion,  BatiVert est toujours présente, ayant à son actif plusieurs projets touchant les chantiers navals, avec l’Erenav, l’espace aérien, avec Air Algérien, le souterrain (le métro d’Alger). Nous comptons parmi nos clients des  noms aussi prestigieux que Cevital, le Groupe Hasnoui, Inerga, mais aussi dans la sphère pétrochimique, Sonatrach, BRC, BP. …Ceci dit, je peux lancer des projets d’arrosage intégré totalement informatisé.

Par ailleurs, nous sommes aussi versés dans l’évènementiel, car l’échafaudage sert aussi à l’installation de scènes de spectacle, c’est qu’on a d’ailleurs fait lors de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance, notamment.

Un dernier mot….

Je lance un appel à tous les pouvoirs publics, leur affirmant ma volonté, mon envie, mon invariable disponibilité et ma constante capacité à lancer des opérations en urgence, visant le rafraichissement, le toilettage, et l’embellissement de nos villes. Car il faut s’approprier les espaces urbains.

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine