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Djouher Hachemi, présidente de l’AFA : « Il ne peut y avoir émergence d’une économie forte sans une société civilisée »

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La présidente de l’association Femme Active (AFA) Mme Djouher Hachemi nous livre dans cet entretien qu’elle nous a accordé, le programme de son entité de lutte  contre les fléaux sociaux, la ségrégation et toutes formes d’anarchie, qui s’installe dangereusement au milieu de la famille et de la société. Notre interlocutrice revient également sur l’effort fait par son association à inciter les femmes pour s’impliquer davantage dans l’édification de l’économie. A cet effet, nous a-t-elle appris,  le prix «  Krim Belkacem », l’acteur principal des  Accords d’Avian, a été instauré pour promouvoir les producteurs de produits du terroir et les produits 100% locaux ou nationaux.

Algérie-Eco : Parlez-nous de l’association « Femme Active » ?

Djouher Hachemi : L’association Sociale « Femme Active » de la Wilaya de Tizi-Ouzou a vu le jour le 06 décembre 2011, cela fait maintenant cinq années d’existence. Elle intervient par des actions de prévention et sensibilisation afin d’actualiser l’éveil et vigilance en milieu de la famille ainsi redonner un souffle nouveau au rôle de la femme dans l’éducation et le développement de la famille car la bonne santé de la femme ressort de la bonne santé de la famille, et également, l’association, lutte contre toutes formes de violence au sein de la société, et toutes formes d’anarchie, car, il ne peut y avoir émergence d’une économie forte et créatrice de richesse, sans une société civilisée. Et elle apportera de ce fait, sa contribution tant sur le plan social que sur le plan culture-éducative pour un avenir meilleur et serein.

Durant ces cinq années d’existence, qu’est-ce vous avez réalisé ?

Depuis la date de création de l’association, nous avons fait de manière à apporter un plus au développement de l’enfant, la Femme, la Famille et la société en générale afin de relancer la communication entre les membres de la famille, rétablir la culture de sagesse, la confiance perdue, et travailler pour assurer la stabilité mentale, le colonialisme à travers l’histoire a enracinés haine et fléaux, phénomène propagé par l’ouverture mondiale et la multiplication des médias, chaines satellites, l’internet, violence économique sur les états et nations, en plus des violences conjugales, violence dans la rue, dans les écoles, dans les stades, les milieux travail, harcèlement, intimidation ; grèves illimitées etc….

Au début de l’activité de l’association, nous avons commencé la première année par 15 activités généralement dans des salles, ce qui était insuffisant, c’est pour cela que nous avons redoublé d’efforts pour la deuxième année, en menons 60 actions de sensibilisation tout en clôturant l’exercice par un séminaire intitulé « lutte contre toutes formes de violences dans la société », qui a été une réussite.

Ensuite en 2014, nous avons réfléchi à organiser une caravane de sensibilisation, qui a débuté durant le mois de ramadhan et qui s’été étalée jusqu’au 18 novembre de la même année. Durant cette caravane, avons sillonné 48 communes de Tizi-Ouzou, nous avons distribué et afficher 700000 flyers, prospectus, dépliants et affiches et nous avons touché durant cette caravane, près de quatre millions de citoyens et d’estivants.

Nous avons pu également constituer un réseau avec 35 associations de la wilaya, qui nous invitent à leur assurer des communications de sensibilisation sur les fléaux sociaux. L’année 2014 a été également clôturée par un séminaire sur « la dynamique associative » où on a pu réunir 45 associations de la wilaya et 15 à l’échelle nationale, en plus des directions de wilaya qui ont répondu à notre appel.

En 2015, on s’est basé sur la continuité de notre action, et nous avons essayé de toucher plus d’établissements scolaires. Nous avons touché pour cette année une soixantaine d’établissements, en plus des célébrations des journées nationales et mondiales, mais, nous avons changé de stratégie, au lieu de distribuer uniquement des prospectus du matin au soir, nous avons décidé de nous installer au port de Tigzirt et la plage d’Azeffoune. Ce qui a eu un impact important, parce que durant la soirée, nous avons fait des projections sur les fléaux sociaux, ce qui a attiré les foules.

En 2016, nous avons augmenté le nombre d’établissements à quatre-vingt, et la campagne de sensibilisation a été élargie, en s’installant durant sept jours à Azeffoune et sept jours à Tigzirt.

Pour cette année2017, nous projetons de visiter 180 établissements, et nous espérons réaliser ce chiffre, .mais nous manquons d’effectifs, comme des psychologues, des universitaires…etc., Car, ce n’est pas évident de faire sept à huit établissements par semaine.

Et sur le plan économique ?

Justement, après la série de conférences sur le rôle de la femme dans le développement économique que nous avons organisé l’année précédente à l’occasion de la journée mondiale de la femme 08 Mars, nous sommes revenus cette année à cette occasion du 55ème anniversaire des accords d’Evian avec un thème bien réfléchi, à savoir l’économie solidaire, qui est un moyens efficace pour sensibiliser la gent féminine essentiellement concernée par ce créneau.

Et cette sensibilisation est accompagnée par l’exposition de produits du terroir à travers laquelle, nous voyons une opportunité de faire valoir et connaître ce savoir-faire de cette catégorie et son rôle dans le train du développement économique local et national, et qui vise également à faire vivre ce potentiel riche qui est d’une grande importance, d’ailleurs, nous prévoyons dans ce sens, de sillonner les communes de la wilaya, pour encourager les femmes rurales, pour qu’elles reprennent leur travail d’agricultrices, pour que, toute femme qui possède un morceau de terrain, le cultive, même si pour des produits saisonniers, ce qui est bénéfique pour les ménages, qui auront à réduire leurs dépenses en matière de légumes pendant certaines périodes de l’année.

Concernant le prix « Krim Belkacem » ?

Nous nous sommes inspirés du prix « Al Maraa Tunchie » organisé par le ministère de la solidarité, qui a été une bonne idée, pour encourager l’innovation, la création et de l’activité féminine en général. Ce prix symbolique pour cette année, que nous souhaitons ancrer comme une tradition, soit remis chaque année à l’occasion de l’anniversaire des Accords d’Evian, pour à la fois, rendre hommage à nos martyrs et particulièrement à Krim Belkacem, l’acteur principal de ces accords, et également, pour encourager les producteurs de produits du terroir, et surtout, les produits 100% locaux ou nationaux. Et nous promettons que, pour l’année prochaine, un chèque sera remis en guise de prix.

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