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BM : un taux de croissance de 2,5% de l’économie algérienne en 2018, demeure insuffisant pour créer de l’emploi

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Malgré une forte hausse des dépenses publiques et un baril de pétrole au-dessus des 80 dollars, l’activité économique en Algérie risque de patiner en 2018 et même l’année prochaine. C’est ce que laisse entendre les prévisions de la Banque mondiale qui table sur une croissance de l’économie algérienne de 2,5% en 2018.

« La croissance en Algérie devrait rester stable au-dessus de 2% en moyenne jusqu’à la fin de la décennie », a indiqué l’institution de Bretton Woods dans son rapport de suivi de la situation économique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, présenté hier à Washington.

L’institution a revu à la hausse la prévision de croissance en Algérie pour 2019 à 2,3% contre 2% prévu en juin, ajustant aussi à la hausse celle de 2020 à 1,8% contre 1,3% projeté auparavant. Ces taux de croissance devraient s’accompagner en 2019 et 2020 d’une baisse du double déficit à la faveur des réformes qui seront mises en place telles que la levée de subventions et l’amélioration du climat des affaires.

Perspectives de croissance dans la région MENA

Par ailleurs, la Banque mondiale table sur une amélioration modeste de la croissance dans la région Mena à 2,3% en 2019 et 2,8% en 2020. La croissance dans les pays exportateurs de pétrole de la région MENA est attendue à 1,6% cette année.

La croissance pour cette année est attendue autour de 2% contre 1,4 % en 2017, précise la Banque mondiale dans son dernier rapport, intitulée « une nouvelle économie pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ».

La reprise modeste de la croissance est principalement due à la récente hausse des prix du pétrole, qui a profité aux exportateurs de pétrole de la région tout en faisant pression sur les budgets des importateurs de pétrole. Le rebond reflète également l’impact des réformes modestes et des efforts de stabilisation entrepris dans certains pays de la région.

La lenteur de la croissance ne créera toutefois pas suffisamment d’emplois pour la vaste population de jeunes de la région. De nouveaux moteurs de croissance sont nécessaires pour atteindre le niveau de création d’emplois requis, indique le rapport.

L’institution de Bretton Woods explique que ces prévisions reflètent plusieurs facteurs, en grande partie le ralentissement des ajustements budgétaires, l’augmentation des dépenses de reconstruction dans les pays touchés par les conflits comme l’Iraq, la fin de la réduction de la production pétrolière des pays OPEP ainsi qu’une légère reprise de la demande extérieure.

Le déficit budgétaire global de la région devrait se réduire à 3,1% du PIB d’ici à 2020. Les exportateurs de pétrole, y compris les pays du Conseil de coopération du Golfe devraient connaitre une réduction de leur déséquilibre budgétaire grâce la hausse des prix de pétrole mais aussi aux efforts de diversification de l’économie qui enregistrent un certain succès, constate l’institution.

Perceptives du marché pétrolier

S’agissant des perspectives du marché pétrolier, l’institution de Bretton Woods s’est montrée prudente sur l’évolution des prix, en expliquant que « plusieurs facteurs compensateurs » pourraient freiner la hausse observée ces derniers mois, citant l’éventuel ralentissement de l’économie mondiale et les incertitudes entourant les investissements dans le secteur pétrolier. A cela s’ajoutent les sanctions imposées par les Etats-Unis à l’Iran qui ne pourra pas exporter son pétrole, à partir de novembre prochain.

A ce propos, la Banque mondiale explique que « si la baisse de la production ne s’accompagne pas d’une augmentation provenant d’un autre pays exportateur de pétrole, notamment l’Arabie saoudite, le marché pétrolier serait sous-approvisionné, exerçant une pression à la hausse sur les prix ».

Pour rappel, le vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique, Ferid Belhaj, était en Algérie les 5 et 6 septembre 2018 pour réaffirmer le soutien de l’institution aux objectifs que s’est fixé le pays de transformer l’économie et de donner à tous les jeunes Algériens les moyens d’exprimer leur potentiel. Il s’agit de son premier déplacement dans ce pays depuis qu’il a été nommé à ce poste le 1er juillet dernier.

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