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Alstom revient dans le vert après une année de transition

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Le français Alstom, recentré sur les transports, a vu son résultat net 2015/2016 fortement dynamisé par la vente de son pôle énergie, et continue d’afficher sa confiance dans le développement de ses activités ferroviaires. Le groupe industriel basé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a annoncé mercredi un bénéfice net de 3 milliards d’euros pour son exercice décalé clos le 31 mars, et confirme ses objectifs pour 2020.

« C’est évidemment une année très satisfaisante, très solide en termes de résultat opérationnel, c’est d’autant plus remarquable que cette année a été une année de transition importante pour le groupe Alstom maintenant recentré sur son activité ferroviaire », a déclaré le PDG Henri Poupart-Lafarge, lors d’une conférence téléphonique.

Le groupe a finalisé le 2 novembre 2015 la cession de son pôle énergie au groupe américain General Electric (GE) pour un montant de 9,7 milliards d’euros. « Le résultat net part du groupe a atteint 3 milliards d’euros, bénéficiant de la vente des activités énergie à General Electric et après l’impact de dépréciations exceptionnelles principalement en France », indique Alstom dans un communiqué.

« La grande majorité des 3 milliards est liée à ces activités exceptionnelles et cache un résultat positif des activités de transport », a précisé le PDG.

Lors de son précédent exercice décalé, Alstom avait annoncé une perte nette de 719 millions d’euros, plombé par des éléments exceptionnels. Comme l’an dernier, Alstom a profité sur l’exercice de la signature d’un gros contrat commercial, environ 3,2 milliards d’euros pour 800 locomotives électriques en Inde. Le chiffre d’affaires a atteint 6,9 milliards d’euros, en hausse de 12% sur un an et de 7% à périmètre et taux de change constant.

Le résultat d’exploitation ajusté s’est élevé à 366 millions d’euros, en progression de 23% sur un an, soit une marge d’exploitation de 5,3%. La structure des ventes et les plans de réduction des coûts « ont permis de compenser la pression sur les prix et l’environnement concurrentiel », précise Alstom.

Le groupe a confirmé au passage ses objectifs pour 2020, à savoir une croissance organique du chiffre d’affaires de 5% par an et une marge d’exploitation ajustée d’environ 7%.

Il se félicite d’avoir réalisé une « performance commerciale record », avec des prises de commandes de 10,6 milliards d’euros (+6%) et un carnet de commandes de 30,4 milliards d’euros (+7%). « D’autres succès commerciaux ont été obtenus dans l’ensemble des régions », précise le groupe.

Pour la première fois, l’activité de vente de matériel roulant est passée sous la barre des 50%. « Nous prévoyons de continuer à croître plus rapidement sur les activités de services, de systèmes et de signalisation », a rappelé Henri Poupart-Lafarge. « Cela ne veut pas dire que l’activité +matériel roulant+ est en danger mais elle croîtra moins vite que les autres », a-t-il ajouté.

Concernant l’activité en France, qui représente 10% des commandes, le PDG a reconnu qu’elle était « difficile » mais que des opportunités existaient sur le réseau d’Ile-de-France et les tramways. « L’avantage de notre activité, c’est que nous avons de la visibilité », a-t-il indiqué.

Poupart-Lafarge a par ailleurs confirmé que le projet de « TGV du futur » avançait bien. Le groupe a répondu à un appel d’offres de la SNCF dont le résultat devrait être connu « rapidement ». Concernant l’investissement, confirmé mercredi, de la SNCF dans le projet futuriste de train à très grande vitesse aux Etats-Unis, Hyperloop, il a assuré que cela « confirmait que le monde de la mobilité était extrêmement dynamique ».

Alstom revendique un bilan désormais « très solide » avec une dette qui est passée à 203 millions d’euros contre 3,1 milliards il y a un an. Les fonds propres étaient de 3,3 milliards d’euros au 31 mars.

Le conseil d’administration proposera de ne pas distribuer de dividende lors de la prochaine assemblée générale, après la distribution aux actionnaires de 3,2 milliards d’euros issus de la vente du pôle énergie à travers une offre publique de rachat d’actions.

Alstom fournit des trains à grande vitesse, des métros et des tramways, ainsi que des solutions d’infrastructure, de signalisation ferroviaire, et de maintenance. Il emploie 31.000 personnes.

Le groupe a finalisé le 2 novembre 2015 la cession de ce pôle au groupe américain pour un montant de 9,7 milliards d’euros.

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