AccueilLa uneL'Edito : l'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs?

L’Edito : l’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs?

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« La majorité des algériens âgés entre 27 et 37 ans souhaiteraient quitter le pays, pour poursuivre leurs études, acquérir de l’expérience, et améliorer leurs niveau de vie », à fait ressortir une étude menée récemment par le cabinet international de conseil en gestion d’entreprise, le Boston Consulting Group (BCG) en collaboration avec le réseau mondial The Network, qui regroupe plusieurs sites de recrutement dont Emploitic.

Un constat qui fait froid au dos, du fait que cela signifie tout simplement, que la majorité des algériens de cette tranche d’âge, ne se projettent ni professionnellement ni socialement dans leurs pays, alors que ce dernier  enregistre un réel rebond de son attractivité auprès des talents étrangers.

Aussi paradoxale qu’alarmant, à en croire les chiffres de cette étude, l’Algérie risquerait, si  ce scenario venait à se réaliser, de se vider de sa sève, de sa matière grise, apparemment hautement valorisée sous d’autres cieux, et si cette tranche de la population, sur laquelle reposent  tous les espoirs des pouvoirs publics, pour bâtir une Algérie nouvelle, viendrait à quitter le pays, tous projets de transition, d’amélioration, de développement, et d’épanouissement, ne seraient qu’une chimère. Mais avec « si » on mettrait Paris dans une bouteille.

Car, en dépit des chiffres avancés par cette étude, l’Algérie compte encore parmi ses enfants, ceux qui continueront à y voir leurs seule patrie, et croient  mordicus, qu’elle se construit dans la tempête, après une longue période d’instabilité. Tant et si bien, que certains d’entre eux, établis à l’étranger reviennent pour donner un coup de main, et participer à la reconstruction du pays, mais ceux là, malheureusement, même s’ils ne sont pas nombreux, ne figurent pas dans cette étude.

Par ailleurs, il est clair que, pris en otage par ces monstres qui minent le pays, et le rongent jusqu’à l’os, en l’occurrence le passe droit, le piston, la corruption, la bureaucratie, et la mafia socio économique, le marché du travail en profonde inadéquation avec  l’université, ne fait pas miroiter de perspectives réelles d’épanouissement pour les jeunes, et les poussent à entrevoir leurs avenirs ailleurs.

Nul besoin, de rappeler les tentatives suicidaires d’immigration clandestines, enregistrées constamment par les gardes de cotes algériennes, et nul besoin de se pencher sur les inscriptions universitaires, qui chaque année font subir aux bacheliers, un casse tête ignoble, qui consiste à  concilier entre leurs moyennes , et  à éviter les branches sans débouchés.

Pur les observateurs, le ver est dans le fruit, et finira par le pourrir,   si le gouvernement, ne prends pas en compte ces signes avant coureurs, d’un chaos inévitable, résultant d’une léthargie engendrée par une économie basée durant des années sur la rente pétrolière, et d’une absence cruelle de vision qui aurait, permis aux générations montantes, de croire en  leurs pays , même quand ce dernier va mal.

Par ailleurs, il est déconcertant le nombre de rapport, études, et classements, qui démonte l’image de l’Algérie, et profite de cette période névralgique, pour tenter de la maintenir dans le brouillard.

Du FMI à l’Union européenne, en passant par les plus grands bureaux d’études et de travail, les prédictions d’un lendemain incertain en Algérie ont fusées sans retenus.Pour les observateurs, il est clair, qu’on pardonnera jamais à l’Algérie d’être restée debout, devant les innombrables tentatives ourdies à la mettre à genoux.

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