AccueilActualitéNationalRedha Belkacemi : L’Algérie va produire des formes injectables de l’insuline

Redha Belkacemi : L’Algérie va produire des formes injectables de l’insuline

- Advertisement -

Le directeur de la production pharmaceutique au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et président de l’Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, Redha Belkacemi, a révélé, ce lundi, que l’Algérie est en phase transitoire pour passer à la production des formes injectables de l’insuline et qui constitue l’une des formes les plus complexes. Selon lui, « le processus de production devra démarrer avant la fin de l’année 2024 ».

Intervenant sur les ondes de la radio chaîne 2, M. Belkacemi a indiqué que « ce processus nécessitait des validations et des contrôles de qualité rigoureux », estimant que « cela démontre, encore une fois, que la production pharmaceutique en Algérie recèle un tissu fort, sachant que notre devise est de produire localement et de développer le tissu industriel local, car c’est le seul levier pour garantir notre sécurité sanitaire ».

M. Belkacemi a rappelé les directives du président der la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a insisté, lors d’une réunion du Conseil des ministres sur l’impératif de tâcher d’éviter à l’avenir toute perturbation des approvisionnements en médicaments, notamment les anticancéreux.

Moins de 30 % d’importation de médicaments

A ce propos, il a souligné que « nous travaillons davantage pour promouvoir la production pharmaceutique pour les médicaments hospitaliers pour diminuer la dépendance à l’importation. Du coup, notre tissu industriel pharmaceutique est non seulement mûr, mais il est capable de relever le défi à l’international, notamment pour les médicaments comme l’insuline et les anticancéreux qui pèsent lourdement sur la facture d’importation ». M. Belkacemi a révélé qu’« à partir de l’année prochaine, nous renforcerons la disponibilité des médicaments d’oncologie ».

Avec 203 établissements en charge de la production des médicaments et des dispositifs médicaux, répartis sur 189 sites, le tissu de la production pharmaceutique, a-t-il insisté, « est assez riche et nous avons acquis des technologies avancées ». En ce sens, a-t-il dit, « l’Algérie a atteint un taux de plus de 70 % en termes de satisfaction du marché national en médicaments et en dispositifs médicaux. C’est dire que nous sommes à moins de 30 % en termes d’importation, ce qui est un exploit pour l’industrie nationale ». Citant l’exemple de la production des anticancéreux, il a révélé que l’Algérie passera bientôt à 14 établissements contre 7 entités actuellement en exploitation.

A lire: Novo Nordisk Algérie : exportation de 2,5 millions de stylos à insuline vers l’Arabie Saoudite

Evoquant la qualité des médicaments produits localement, M. Belkacemi a expliqué qu’« avant de produire quoi que ce soit, on vérifie avant tout la qualité de l’usine. Il y a ensuite l’agrément soumis aux bonnes pratiques internationales de fabrication et les expertises procédurales sur site. Après, il y a l’étape préliminaire avant de lancer la production d’un médicament pour obtenir la conformité industrielle. Enfin, il y a une expertise finale et l’enregistrement du produit au niveau de l’agence nationale des produits pharmaceutiques ».

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine