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Le pétrole au plus bas depuis juin, le WTI sous les 70 $

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Les cours du pétrole accéléraient leurs pertes mercredi. Le West Texas Intermediate (WTI), variété de référence américaine, a glissé en dessous de la barre des 70 dollars le baril. Les coupes de production de l’alliance Opep+ peinent à convaincre les investisseurs, qui se focalisent sur les perspectives économiques moroses.

Le WTI pour livraison en janvier a terminé en baisse de 4,06%, à 69,38 dollars, après être descendu, en séance, jusqu’à 69,11 dollars, son plus bas niveau depuis fin juin. C’est une première depuis cinq mois, sur un marché incapable de trouver matière à un rebond, après une semaine de chute. Depuis les annonces de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l’alliance Opep+, jeudi dernier, le WTI reste sur cinq séances de baisses consécutives et a lâché près de 9%. Son équivalent européen, le baril de Brent de la mer du Nord, avec échéance en février, a lui lâché 3,75% à 74,30 dollars, également au plus bas depuis juin.

La semaine dernière, plusieurs pays de l’Opep+ ont annoncé des réductions volontaires supplémentaires de leurs productions de pétrole pour un total de 2,2 millions de barils par jour, « visant à soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers ». Ces réductions s’ajouteront à la réduction volontaire annoncée par la Fédération de Russie de 500 000 barils par jour pour la même période (du 1er janvier à la fin mars 2024). Depuis ces annonces, les cours du pétrole sont sur une courbe descendante.

Les analystes pointent les craintes d’un ralentissement économique qui gagnent du terrain. Un sentiment amplifié par la récente publication de données économiques plus faibles que prévu. En particulier, les données américaines, qui semplent être le catalyseur de la baisse des prix du brut.

En effet, le déficit commercial des États-Unis a poursuivi sa hausse au mois d’octobre, pour le deuxième mois consécutif, sous l’effet combiné d’une baisse de ses exportations et d’une légère hausse des importations, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce. En parallèle, le secteur privé a créé 103.000 emplois au mois de novembre, en recul par rapport au mois précédent et surtout en retrait vis-à-vis des anticipations du marché, alors que la croissance des salaires continue de ralentir, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

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