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Banque Mondiale: Faible hausse des transferts d’argent vers les pays pauvres en 2022

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Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont résisté aux turbulences mondiales en 2022 : leur montant total est estimé à 626 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année dernière, a indiqué hier la Banque mondiale, dans un communiqué publié sir son site officiel.

Il s’agit toutefois d’un net recul par rapport à la hausse de 10,2 % enregistrée en 2021, comme le souligne la dernière note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement.

Pour les pays à revenu faible et intermédiaire, les envois de fonds des migrants sont une source vitale de revenu. Ces transferts d’argent vers les pays d’origine contribuent à réduire la pauvreté et à améliorer la situation nutritionnelle, et ils sont corrélés avec de meilleurs résultats en matière d’insuffisance pondérale à la naissance et de taux de scolarisation chez les enfants issus de foyers défavorisés.

La Banque mondiale a indiqué que « la hausse des prix a eu un impact négatif sur les revenus réels des migrants. La valeur des remises migratoires bénéficie par ailleurs de l’appréciation du rouble, qui s’est traduite par une augmentation du montant en dollars des fonds envoyés depuis la Russie vers l’Asie centrale.

Dans le cas de l’Europe, un euro plus faible a eu l’effet inverse en réduisant la valeur en dollars des envois d’argent vers l’Afrique du Nord et ailleurs dans le monde, a précisé la Banque mondiale.

La région du Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait recevoir 63 milliards de dollars

Dans les pays qui ont connu une pénurie de devises et qui pratiquent des taux de change multiples, les transferts de fonds officiellement enregistrés ont diminué, les flux se déplaçant vers des canaux parallèles offrant de meilleurs taux.

Selon les estimations, les flux de transferts de fonds vers l’Europe et Asie centrale ont augmenté de 10,3 % pour s’élever à 72 milliards de dollars en 2022, selon la même source.

La Banque mondiale a indiqué que « les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient recevoir 63 milliards de dollars de remises migratoires en 2022, soit une progression de 2,5 % contre 10,5 % en 2021 ».

Ce ralentissement est en partie lié à l’érosion des salaires réels dans la zone euro, même si la demande d’envois de fonds dans les pays d’origine a augmenté dans un contexte de détérioration des conditions de vie, notamment la sécheresse au Maghreb et les prix élevés du blé importé.

La Banque mondiale estime que les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne, la région la plus exposée aux effets de la crise mondiale, ont augmenté de 5,2 % pour atteindre 53 milliards de dollars en 2022, contre 16,4 % l’année dernière (en raison principalement de flux importants vers le Nigéria et le Kenya).

En 2023, les flux devraient encore ralentir, à 3,9 %, en raison de la persistance d’une conjoncture défavorable dans le monde et dans les pays sources de la région

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