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Six Algériens toujours bloqués à l’aéroport de Roissy

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L’affaire des ressortissants algériens bloqués à l’aéroport de Paris en France est loin d’être terminée. En effet, si 19 d’entre eux ont quitté les lieux, six (6) autres sont toujours bloqués à la zone internationale de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaule et ce, depuis 44 jours. Ils ne peuvent ni retourner en Grande-Bretagne ni être rapatrier en Algérie. Leur visa s’étant expiré pendant cette escale interminable, rapporte, ce jeudi 15 avril, le journal français Le Parisien.

Tout a commencé quand l’Algérie avait décidé de suspendre tous les vols de rapatriement le 25 février dernier après la détection des premiers cas du variant britannique de la Covid-19 dans le pays. 

Au lendemain de cette décision de suspendre tous les vols de rapatriement, un groupe d’une vingtaine de ressortissants algériens en provenance du Royaume-Uni s’est retrouvé piégé et bloqué à la zone internationale de l’aéroport Roissy de Paris.

Malgré les propositions faites par les autorités algériennes, représentées par l’ambassade d’Algérie à Paris, de rentrer en Grande-Bretagne avec prise en charge par la compagnie aérienne nationale Air Algérie, le groupe de ressortissants algériens a refusé de quitter la zone internationale de l’aéroport en question jusqu’à avoir gain de cause et se faire rapatrier vers l’Algérie.

Après un mois et demi (44 jours) de blocage, 19 personnes parmi les ressortissants algériens viennent de quitter Roissy pour des destinations qui n’étaient donc pas les leurs, indique Le Parisien, qui précise que ceux parmi eux qui ont la double nationalité sont repartis pour Londres et qu’un accord a été trouvé sur les frais de confinement obligatoire à l’arrivée. Les autres sont partis vers le Maroc et la Tunisie en attendant de pouvoir, un jour, rentrer en Algérie. « Mais il y a parmi eux un père et sa fille qui est pourtant scolarisée en Algérie. Elle va rater son année », selon l’avocate Me Karim Hadj Said.

Citée ce mardi par Le Parisien, elle a précisé que six personnes parmi ce groupe de ressortissant restent toujours sans solution, leur visa s’étant éteint pendant cette escale interminable. Elle a cité l’exemple de cette femme âgée sous traitement pour l’hypertension qui était en simple visite familiale à Londres. « Un autre a marché toute la nuit dans les couloirs tellement il n’en peut plus. Il a dû être pris en charge par la Croix-Rouge », souligne Me Karima Hadj Saïd.

« Tout le monde se renvoie la balle dans ce dossier et ça n’avance pas. Mais ils n’en peuvent plus », se désole Me Karima Hadj Saïd, qui a rendu, aujourd’hui, une nouvelle fois visite à ses clients. « On espère avoir une autorisation de séjour sur le territoire français. Nous avons saisi le ministère de l’Intérieur sur ce point mais nous n’avons pas de réponse », a regretté l’avocate qui dit placer aussi un espoir dans une intervention du député Aurélien Taché, qui a tenté de leur rendre visite ce mardi, sans succès.

Selon Le Parisien, le ministère français des Affaires étrangères a dit suivre le dossier. « Nous avons fait des démarches pour essayer de débloquer la situation à plusieurs reprises tant auprès des représentants algériens en France qu’au niveau diplomatique. Mais l’Algérie est un pays souverain et ce problème est de leur ressort », a indiqué le Quai d’Orsay, cité par la même source.

Interrogé la semaine dernière par la chaîne Canal Algérie l’ambassadeur de l’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a évoqué les raisons du refus de l’Algérie de les rapatrier. Mohamed Antar Daoud a expliqué que l’Algérie « ne mettra pas en danger la vie de 45 millions d’Algériens pour 27 personnes ». Et de défendre la gestion de la pandémie de coronavirus du pays, « l’Algérie est l’un des rares pays au monde à avoir aujourd’hui, avec la Chine, un taux de contamination à deux chiffres ». 

Pour le diplomate algérien, « les vols de rapatriement concernent seulement les gens munis d’un passeport établis en Algérie, or il s’agit de ressortissants établis en Grande-Bretagne ». Selon lui, l’Algérie a fait « plusieurs propositions », mais les « 27 ressortissants s’entêtent à rester en zone internationale ». « Qu’ils assument, tout simplement », a-t-il lancé.

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