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Mourad Oulmi lors de son procès en appel : « Je ne connaissais pas Ouyahia »

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Le procès en appel du patron de Sovac, Mourad Oulmi, s’est ouvert, le mercredi 23 septembre, à la Cour d’Alger (Ruisseau).

La défense de l’accusé-détenu a formulé une demande de report qui a été rejetée par le juge.  Après une interruption due à l’absence de l’un des accusés, un cadre du ministère de l’Industrie, l’audience a repris en début d’après-midi (hier, ndlr), a rapporté le journal El Bilad.

Selon le compte-rendu du journal arabophone, le bâtonnier Abdelmadjid Sellini, un des avocats de la défense, a plaidé le report en expliquant que les documents sur la base desquels a été condamné son client « n’existent pas » et ne portent pas le nom de Mourad Oulmi ni de son frère Khider. Me Sellini a fait savoir qu’une plainte a été déposée à ce propos.

Mourad Oulmi, patron de Sovac, représentant exclusif des marques du groupe Volkswagen en Algérie, est poursuivi dans le cadre d’affaire des usines de montage automobile. Devant le juge, Oulmi a nié son implication dans cette affaire.

L’homme d’affaire, en détention depuis juin 2019, a affirmé que ses propriétés en France « n’ont aucun lien ni de près ni de loin » avec ses activités en Algérie ».

Il a expliqué qu’il n’a nullement eu à inciter un quelconque responsable, notamment l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb (en fuite à l’étranger), pour bénéficier des avantages indus pour la simple raison qu’il répondait à toutes les conditions exigées pour obtenir son agrément de montage automobile.  Mourad Oulmi a affirmé, documents à l’appui, qu' »il n’est pas distributeur de la marque Volkswagen, mais un concessionnaire de la marque depuis 2003. »

Oulmi affirme ne pas connaître Bouchouareb et Ouyahia

Tout en niant que son groupe « Sovac » ait obtenu des avantages de la part de l’Etat, Mourad Oulmi a indiqué que ces avantages ont été octroyés à d’autres concessionnaires automobiles qui sont aujourd’hui poursuivis en justice.

Le patron de Sovac a dit ne pas connaître Bouchouareb et qu’il n’a jamais eu à traiter avec lui. En revanche, il a affirmé qu’il a été « victime » de ce même Bouchouareb et que ce dernier aurait tenté de l’empêcher de se lancer dans l’activité de montage automobile. Selon lui, c’est suite à l’intervention du gouvernement allemand qu’il a pu lancer son activité de montage de véhicules.

Mourad Oulmi a également nié tout lien dans la crise qu’a connue le marché national des véhicules. Le patron de Sovac a accusé des parties sans les nommer d’avoir privilégié le constructeur français Renault cas, selon lui, « les autorités françaises imposaient leurs décisions ».

Le prévenu a fait savoir qu’il a bénéficié d’un prêt bancaire de 350 milliards de centimes du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et que cette banque a engrangé des bénéfices qu’il a estimés à 400 milliards de centimes. A propos de son lien avec l’ex-PDG du CPA, Omar Boudiab, accusé dans cette affaire, Mourad Oulmi a assuré qu’il était purement « professionnel ».

Le patron de Sovac a dit ne pas connaître l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia. « Je ne connaissais pas Ouyahia », a-t-il dit.

Les auditions se sont poursuivies jusqu’à une heure très tardive, hier, avec le passage de Khider, Youcef Yousfi et l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, depuis sa prison à Béchar. Le procès en appel se poursuivra ce jeudi 24 septembre à la Cour d’Alger.

Mourad Oulmi condamné à 10 ans de prison ferme

Le tribunal de Sidi M’hamed avait rendu son verdict dans l’affaire Sovac le 24 juin dernier. Une peine de 12 ans de prison ferme a été prononcée à l’encontre de l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia et  10 ans de prison ferme et 8 millions de dinars d’amende à l’encontre du patron de Sovac Mourad Oulmi. Le juge a condamné Oulmi Khider (frère de Mourad Oulmi) à 7 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars.

Le juge a condamné aussi l’ancien ministre de l’industrie en fuite Abdessalam Bouchouareb à 20 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de dinars et un mandat d’arrêt a été émis à son encontre aussi. Youcef Yousfi, ex-ministre de l’Industrie, est condamné quant à lui à 3 ans de prison ferme. Une peine de 3 ans de prison ferme suivie d’une amende d’un millions de dinars a été prononcée contre l’ancien PDG de la Banque CPA.

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