Accueilla deuxRéférendum du 1er novembre : Entre doutes et convictions

Référendum du 1er novembre : Entre doutes et convictions

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Dans l’expectative de connaitre le dénouement qui sera réservé à la révision de la constitution, la société algérienne, autant que la classe politique, se trouvent plongées dans un flou loin d’une homogénéité reflétant un penchant pour ou contre le passage de la loi fondamentale.

A quelques jours du rendez vous avec son destin, l’Algérie s’exprime à travers moult sons de cloche. Suite à la convocation du corps électorale, qui sonne le dernier tour de piste pour les partis, la scène politique en pleine mutation profonde renvoie une image sous forme de mosaïque incompréhensible, ou les conglomérats, qui faisant les maitres d’orchestres par le passé se cherchent une nouvelle représentation, les nouveaux parvenus se créent des idéaux à leurs mesures et ne jurent que par le renouveau, alors que le forum de la société se lance dans une campagne de sensibilisation et de débats sur la révision constitutionnelle, au moment ou les forces nationales de reformes appellent à une participation massive. De leurs cotés le mouvement El Islah et le parti de Belakceme Sahli, l’ANR annonce sans ambigüité leur soutien au projet de révision, tandis que le PAD regroupant le pôle de l’opposition ou du moins ce qui en reste, campe sur ses positions et se dresse foncièrement contre cette démarche, alors que Jil JAdid brandit la carte du « wait and see ».

Au fond de cette nuée de doutes subsiste la problématique centrale, qui consiste à mettre en avant les raisons profondes de cette situation de flottaison, qui caractérise la dernière ligne droite vers le referendum, en l’occurrence, la crainte d’un retour vers un système qui ne reflète pas les attentes de millions d’algériens qui ont marché pacifiquement pour provoquer le déclic et qui a mené à  cette démarche inscrite dans la concrétisation d’un changement, dont l’issue et le résultat ne sont autres que l’émergence d’un état de droit. Autant dire qu’entre optimisme et confusion, l’Algérie profonde se déchire entre les traumatismes du passé et la tentation d’y croire encore.

Les partisans pour la révision de la loi fondamentale trouvent leurs arguments, dans les récentes décisions du président de la République, qui ont fait des conseils ministériels périodiques des rendez vous, avec la concrétisation des promesses électorales. De la politique, à l’économie, passant par la maitrise de la crise sanitaire, les citoyens  conquis par la vision du gouvernement et son approche pour une sortie de crise à travers la constitution, y trouvent une lueur d’espoir tant attendue. De leurs côtés ceux qui s’opposent foncièrement à cette démarche, puisent leur argumentaire, dans une interprétation singulière, qui consiste à accuser le pouvoir en place de reproduire le schéma de l’ancien régime, et de profiter de la crise sanitaire, et de l’arrêt du hirak pour installer un État policier, et répressif, et estiment que la révision de la constitution ne s’accorde pas avec la réalité de la société, ni avec ses aspirations.

Or,  en dehors de cette configuration, on ne peut occulter le fait que le pays se trouve dans une situation complexe, ou les enjeux et les intérêts de la nation sont au cœur de cette étape charnière entre une Algérie qui se trouvait au bord du précipice, et une Algérie qui est déterminée à s’en sortir. 

Le plus judicieux à entreprendre, pour certains observateurs avisés, serait de mettre cette période d’attente au profit de la vulgarisation, de l’explication de cette démarche. Il faut dire que l’arbre tombe toujours du cote ou il penche et à en croire les déclarations de ralliement qui ne font que se multiplier en faveur de la stabilité du pays, la société est en quête d’assurance et de garantie pour l’après referendum. Ces dernières se déclinent déjà à travers, les dispositions contenues dans la dernière mouture de révision, et qui se centralisent autour de la réalisation des revendications du peuple, sous l’égide d’une justice équitable pour tous, la rupture avec les anciennes pratiques, le renforcement de la lutte contre les réseaux mafieux et l’émergence d’une  Algérie nouvelle des entrailles d’une révolution pacifique. 

Ne pas y croire et de surcroit ne rien proposer comme alternative, sinon une période de transition qui risque de plonger le pays définitivement dans l’errance aveugle, et dans les dédales du sous développement et de la régression s’apparente à une descente aux enfers que les ennemis de la nation n’hésiteraient pas à accélérer

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