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Karim Tabbou privé de son droit d’appeler : Les précisions de la Cour de Tipaza

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La Cour de Tipaza a réagi, le jeudi 28 mai 2020, aux récentes informations rapportées par le collectif de défense du militant politique Karim Tabbou, qui a affirmé que ce dernier avait été privé de son droit de téléphoner à la prison de Koléa (wilaya de Tipaza).

« Certains médias ont rapporté qu’aucune suite n’a été donnée à la demande du dénommé Tabbou Karim pour utiliser le téléphone pour appeler sa famille pendant la période de sa détention à l’établissement pénitentiaire (de Koléa, ndlr) », a indiqué la Cour de Tipaza dans un communiqué consulté par Algérie-Eco.

« Dans ce cadre, le parquet général près la Cour de Tipaza affirme que le su-cité a, effectivement, introduit une demande pour effectuer un appel téléphonique avec des membres de sa famille. La demande a été transmise par l’établissement pénitentiaire à l’autorité judiciaire compétente. Cette dernière, après étude du dossier, a donné son accord pour autoriser le concerné à appeler sa famille », a précisé la même Cour.

« Mais, une fois informé de l’accord et après avoir été invité à utiliser le téléphone, (Karim Tabbou) a refusé d’effectuer l’appel avant de consulter ses avocats », a conclu le communiqué.

Mardi, le collectif de défense de Karim Tabbou a affirmé que ce dernier a été privé de son droit de téléphoner à la prison de Koléa. « Le collectif de défense du militant politique Karim Tabbou déclare que ce dernier, a été privé de son droit de téléphoner dont ont bénéficié tous les prisonniers depuis la propagation de la pandémie du coronavirus et la note interdisant les visites familiales des détenus par mesures de prévention », a écrit le collectif des avocats dans un communiqué rendu public.

Le collectif a considéré que cette privation du droit d’appeler « viole totalement » la loi sur l’organisation pénitentiaire, en particulier l’article 72 et les articles les articles stipulés dans le décret exécutif n ° 05-430 du 8 novembre 2005 qui précise les moyens de communication à distance et leur utilisation par les détenus.

Pour les avocats de la défense, cette privation « consacre la politique d’isolement du militant Karim Tabou, et constitue « une forme de traitement psychologique sévère et sélectif (…) ».

Selon le collectif de la défense, la demande de téléphoner de Karim Tabbou est restée sans suite à trois reprises. La première demande de téléphoner c’était le 4 avril, la deuxième c’était le 10 avril, et la troisième demande de téléphoner c’était le 6 mai.

Le collectif de défense condamne cet acte « discriminatoire » à l’encontre de son mandant et informe l’opinion publique à travers ce communiqué de cet « arbitraire » dont il est victime. Les avocats de ce dernier exigent « l’équité », « la justice » et « la bonne application des textes juridiques » sans aucune « discrimination » et « loin de tout calcul politicien ».

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