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L’«OPEP+» discute d’une réduction record de l’offre de pétrole

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L’Opep et ses alliés cherchent à conclure un accord sur une réduction sans précédent de l’offre mondiale de pétrole équivalant à 10% de la demande globale, a-t-on appris de source proche de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, après l’appel de Donald Trump à interrompre la chute des prix du baril provoquée par la pandémie de coronavirus.

Une réunion des pays membres du cartel et d’autres grands producteurs, dont la Russie, est prévue lundi, 6 avril, a déclaré le ministère azerbaïdjanais de l’Energie.

On ignore encore comment la réduction de la production des signataires de cet accord pourrait être répartie entre eux.

Le prix du baril de brut léger américain WTI est tombé lundi sous le seuil des 20 dollars contre 65 dollars début janvier, les mesures de confinement qui touchent près de la moitié de la population de la planète ayant réduit la demande de près d’un tiers, soit d’environ 30 millions de barils par jour (bpj).

Jeudi, Donald Trump a dit s’être entretenu avec le président russe, Vladimir Poutine, et le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salman, et avoir obtenu qu’ils s’entendent pour réduire leurs pompages de 10 à 15 millions de bpj, provoquant l’envolée des cours. Mais l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a averti vendredi qu’une réduction de 10 millions de bpj de l’offre ne suffirait pas à rééquilibrer le marché mondial au vu de l’ampleur de la diminution de la demande.

L’une des inconnues des discussions en cours concerne une éventuelle réduction de la production américaine de brut, qu’elle soit volontaire ou contrainte par la chute des cours, qui compromet la rentabilité de nombreux gisements de pétrole de schiste.

Une source au sein de l’Opep a déclaré que l’organisation et ses alliés, regroupés au sein de l’alliance informelle surnommée « Opep+« , attendaient notamment de connaître l’issue de la réunion prévue ce vendredi à la Maison blanche entre Donald Trump et les dirigeants des principales compagnies pétrolières américaines.

Au Canada, le Premier ministre de l’Alberta a déclaré jeudi que la province était prête à se joindre à un accord multilatéral de réduction des pompages.

Les cours du brut se sont effondrés ces dernières semaines après la rupture du pacte d’encadrement de la production conclu entre Moscou et l’Opep, emmenée par Ryad. Un divorce qui a déclenché une guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite que Donald Trump a jugé « folle« .

Les deux contrats de référence sur le brut ont cependant connu jeudi leur plus forte hausse journalière jamais enregistrée après les déclarations du président américain, le Brent de mer du Nord prenant jusqu’à près de 50% en séance.

Et la hausse se poursuivait vendredi: vers 15h30 GMT, le prix du baril de WTI prenait près de 5% à 26,58 dollars et le Brent plus de 9% à 32,78.

Afp

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