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Le gouvernement prend place, le hirak continue

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Les choses se précisent du coté du gouvernement, ou tous les ministres ont pris leurs fonctions et ont acté avec force le premier conseil des ministres. C’est dire que le train de la reconstruction a bel et bien entamé son itinéraire, en dépit de la situation de crise qui semble persister. C’est toute la problématique de la conjoncture actuelle. Et pour cause, entre l’adhésion de conglomérats politiques inattendues, tel que certains partis de l’opposition, et le rejet catégorique de la contestation populaire du principe, même du dialogue, la situation semble se diriger vers un nouveau statu quo.

En dépit de la libération des détenus d’opinion, l’adhésion de plusieurs formations de l’opposition au dialogue, et la composition du nouveau gouvernement, en laps de temps records, tout aurait porté à croire que se sont les prémices et de réelles chances de dénouement de l’actuelle situation de crise. Un passage qui s’est voulu à négocier avec soins et précautions, du fait que les risques et les dangers qui menacent l’Algérie n’ont pas  cessé autant de l’intérieur et de l’extérieur. Or, sur le terrain, la déchirure est encore bien visible, à travers les postions des différents acteurs de la scène politique. Pour les plus radicaux, il s’agit d’une réelle politique du fait accompli, que le gouvernement Tebboune tente de légitimer à travers la ralliement des partis au dialogue. Alors que la rue crie toujours à l’illégitimité du nouveau président élu.

D’autant  plus que le fait que le président de la République, n’ait pas relancé son appel au dialogue lors de ses dernières sorties n’a pas manqué de susciter la curiosité et l’interrogation de bon nombre d’observateurs. Pour eux, il est presque évident que le pouvoir essaie de gagner du temps, dans le but de voir arriver au dialogue , un nombre écrasant d’acteurs politiques. Alors que d’autres y voient une façon détournée de donner plus d’importance à la mise en place de piliers des nouvelles institutions de l’Etat, encore une fois sans prendre en considération le grognement de la rue.

Toute la problématique est dans le fait que l’absence de structure représentant le Hirak, le rend, aux yeux de certains acteurs , faible et vouée à la disparition avec le temps. Alors que la contestation est là, même si elle a perdu un peu de sa ferveur ses derniers vendredis , elle ne faiblit pas en matière de position, comme aimerait à croire ceux qui l’ont utilisé uniquement pour atteindre leurs objectifs, et se placer dans le nouveau paysage politique et économique du pays. C’est ceux la qui font aujourd’hui, que la contestation donne une image de recul. Du fait que , ni leurs engagement et ni leurs participation n’ont été dans le principe fondamental de la revendication sincère du changement radical. Il est clair que leur adhésion de parure au hirak, a contribué peu à peu à le vider de son essence, et le détourner de ses objectifs. Les résultats se matérialise par cette déchirure au sein du mouvement, qu’on veut nous vendre comme nouvelle denrée à consommer sans modération.

Cependant, rien ne viendra altérer le fait que l’option de la solution constitutionnelle apporte inexorablement, une certaine stabilité et légitimité, qui parent aux risques et agressions étrangères, et porte le pays hors de cette position de précarité politique, mais est ce suffisant pour croire que nous sommes déjà arrivé à une étape ou les conflits se sont estompé, que les inquiétudes du peuples sont entendues, et que toutes les parties sont prêtes à s’asseoir à la table des concertations. Il faut croire que non, sinon comment expliquer la présence de la contestation chaque vendredi et mardi.

Il est de toute évidence, que les antagonistes de cette situation ne sont pas tous convaincus  par « la main tendue » du président de la république, et estime que le fait de ne pas avoir fixé de date pour la dialogue, relègue cette proposition, qui était le point que tout le monde avait retenu lors de son discours d’investiture, au rang de décision secondaire.

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