Le candidat à la Présidentielle Ali Benflis a mis en avant, lors de ses derniers meetings, ses propositions pour l’industrie contenus dans un programme appelé PARI 2024.
L’ex-chef du Gouvernement s’est, tout au long des deux premières semaines de campagne, engagé à mettre en place un plan d’urgence en jetant les bases de la réindustrialisation. Un plan avec pour horizon la fin du quinquennat (2024) qui vise à accroître la participation de l’industrie au PIB à hauteur de 10% (contre 5% en 2017).
Benflis évoque des secteurs industriels stratégiques tels que l’agroalimentaire, l’automobile, la sidérurgie ou encore les services industriels et la logistique. Il parle justement, dans son programme, d’une « stratégie industrielle » qui, tout en préservant et consolidant les productions existantes, « promouvra des industries nouvelles et favorisera l’innovation ».
Cette stratégie de réindustrialisation sera, en outre, axée sur de nouveaux pôles pour développer les secteurs où l’Algérie possède intérêts comparatifs, suite à de « larges consultations » des opérateurs publics et privés. Dans le même sillage, une restructuration du secteur public est au programme, avec notamment la transformation du Fonds national de l’investissement en fonds souverain national.
Un « programme accéléré du renouveau industriel » appelé PARI 2024 qui fleure bon les plans quinquennaux et la planification, mais qui fait pourtant écho chez les experts déplorant le manque de vision globale dans le développement du secteur ces vingt dernières années, gangrené comme il était par le clientélisme et le laisser-faire idéologisé. Ce même laisser-faire qui a favorisé du tout-import et du montage à intégration quasi-nulle.
