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Présidentielle/Benflis veut mettre le régime « hors d’état de nuire »

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Le candidat à la Présidentielle, Ali Benflis, a exprimé sa volonté de « faire barrage » au « régime dont notre peuple ne veut plus », dans une interview parue dimanche sur Jeune Afrique.

Justifiant sa candidature à la Présidentielle programmée pour le 12 décembre, l’ex-chef du Gouvernement se veut pragmatique, indiquant que sa tenue est « la voie la moins hasardeuse, la moins longue et la moins éprouvante ». Les « circonstances exceptionnelles » que vit le pays imposent, selon lui, des décisions qu’il faut savoir assumer. Entrée dans la « zone de tous les dangers », il s’agirait d’en sortir l’Algérie et de faire « barrage » au régime qui, prévient-il, n’a pas entre été mis hors d’état de nuire.

À ceux qui rejettent la voie électorale, il souligne que le Hirak « a offert l’occasion d’opérer une rupture et un changement ». L’espoir est permis donc pour celui qui s’est opposé à Bouteflika depuis plus de 15 ans. Un espoir qu’il importe de ne pas gâcher par des « surenchères vaines, des querelles sémantiques et procédurales stériles ». Quant à la revendication-phare du Hirak « État civil, non militaire« , le candidat estime que le débat est « biaisé » et qu’il s’en tient à l’État de droit dans lequel « nos forces armées trouveront leur place naturelle ».

Benflis regrette la répression dont ont été victimes les manifestants ayant perturbé son meeting à Tlemcen, qui ont écopé pour quatre d’entre eux de peines carcérales. Il affirme qu’il n’avait porté plainte à leur encontre, et a tenu à « redire son respect pour ceux qui contestent ou boycottent cette élection ». Se voulant rassembleur, il proclame qu’il sera « le président de tous les Algériens », n’en gouvernant pas une partie contre l’autre. Et ce, qu’ils aient participé au Hirak, boycotté le scrutin ou voter pour les autres candidats.

Loi sur les hydrocarbures et endettement extérieur

Interrogé sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures adoptée à la majorité par l’APN, et qui est très similaire à celle de l’ultra-libéral Chakib Khelil, l’ex-ministre de l’Énergie, Benflis a rappelé la nécessité d’une « véritable stratégie énergique » dont cette loi n’est qu’une composante. Précisons que cette loi a été le sujet de désaccord et, a-t-il affirmé il y a un mois, la cause de sa démission en 2003.

Quant à ses solutions pour le secteur, il a évoqué, à l’instar de ses concurrents, la rationalisation de la consommation et la préparation de la transition en investissant des les énergies renouvelables.

Une autre proposition majeure du candidat : le recours à l’endettement extérieur, qu’il explique par « une grave crise de financement ». Une gravité qui interdit les « postures démagogiques et populistes », assène-t-il précisant toutefois qu’il soumettra une loi organique pour encadrer rigoureusement ce recours. Benflis assure que l’accès à ce type de financement est possible grâce au très faible niveau d’endettement externe du pays, ainsi qu’à son « potentiel économique considérable ».

S’agissant de ladite loi organique, elle s’articulera autour de trois « règles d’or ». La première interdira l’utilisation des fonds étrangers pour financer la consommation ou le fonctionnement de l’État. La deuxième fixera un niveau d’endettement maximal indexé sur le PIB. Et la troisième instituera le suivi et le contrôle régulier du recours, de sorte que les financement restent « maîtrisables ».

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