AccueilEntreprises-ManagementLe secteur des céramiques plongé à nouveau dans l’inquiétude

Le secteur des céramiques plongé à nouveau dans l’inquiétude

- Advertisement -

Le secteur des céramiques en Algérie est de nouveau plongé dans un climat d’inquiétude, et ce, en raison de l’arrivée à terme des licences d’importation des matières premières octroyées par le gouvernement pour les opérateurs de cette filière.

En effet, c’est ce qu’a fait savoir, ce lundi 15 octobre 2018, Moncef Bouderba, le président de l’Association des céramistes algériens (ACA), qui était l’invité de l’émission «l’invité de la rédaction» de la chaîne3. «80% des unités de production ont déjà consommé la presque totalité de leurs matières premières (intrants) et que les pouvoirs publics laissent entendre que ces licences risquent de ne pas être reconduites», a signalé M. Bouderba.

Pour rappel, après la mise en place par le Gouvernement de la liste des produits interdits à l’importation, touchant notamment, l’importation des intrants nécessaires pour le fonctionnement de l’industrie de la céramique, une cinquantaine d’entreprises spécialisées dans la fabrication de carreaux de faïence étaient menacées de cessation de leurs activités.

A ce propos, le président de l’ACA a rappelé que cette décision prise en janvier 2018, avait «menacé de voir jeter quelque 27.000 salariés à la rue». Il a signalé qu’après des discussions très difficiles avec le Ministère du commerce, «le climat a fini par s’apaiser», ce qui a permis, selon lui, non seulement, de «relancer l’activité, mais en même temps, d’augmenter le nombre d’unités la pratiquant avec d’importantes incidences en matière d’emploi».

«Ce n’est pas un produit fini que nous importons, pour investir il faut que le secteur soit apaisé, il faut stabiliser les choses pour pouvoir produire des matières premières», a-t-il souligné, en parlant sur la problématique de production de matières premières en Algérie.

Bouderba a tenu à rappeler, qu’avant la limitation drastique de leur importation, les céramiques étrangères nécessitaient une enveloppe de 70 millions d’euros/an. «Nous ne comprenons pas, que face à une telle somme, le  ministère de Commerce en arrive encore à considérer que les 35 millions d’euros libérés pour les importations d’intrants représentent une grosse facture», s’est-il étonné, ajoutant que « là encore, déclare-t-il, il y a à nouveau un autre problème».

Par ailleurs, le même responsable a estimé que, la production de céramique a connu une augmentation substantielle avec une capacité de 150 millions de mètres carrés/an, et que, le secteur est parvenu aujourd’hui à un niveau d’intégration de 95%, en précisant que 5% seulement des produits qu’il utilise sont importés.

Il a estimé que «plus nous aurons des investissements plus on aura des produits suffisants sur le marché», et d’ajouter que «l’Algérie a beaucoup avancé, nous sommes passés de deux à cinquante usines en vingt ans».

Très confiant, l’invité e la radio a indiqué «la céramique algérienne est un produit qui pourrait rivaliser avec la céramique italienne sans honte».

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine