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Hausse des prix des produits agricoles : à quand la fin du calvaire ?

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Les prix des fruits et légumes ont fortement augmenté ces dernières semaines, atteignant des niveaux record, notamment les produits les plus demandés par les consommateurs, tels que la pomme de terre, tubercule préféré des Algériens, dont les prix ont atteint 85 dinars le kilo. En dépit d’une autosuffisance en pomme de terre de consommation, couvrant la totalité des besoins, les pouvoirs publics ne sont jamais parvenu à stabiliser les prix de ce produit.

Le ministre du Commerce, M. Saïd Djellab, a annoncé jeudi dernier, lors du salon de l’élevage et de l’agroéquipement, « l’organisation du marché national » qu’il considère comme l’un des facteurs favorisant l’exportation, ainsi que l’ouverture du chantier de la « grande distribution » qui, selon lui, permettra la transparence, la traçabilité et l’exportation. En effet, la grande distribution peut jouer un rôle important dans la conjoncture économique actuelle du pays, afin de booster le commerce intérieur qui reste dominé par les petits circuits de distribution, comme l’épicier du quartier ou les magasins d’alimentation générale.

A constater l’envolée brusque des prix des produits agricoles, l’on est forcé d’admettre que la spéculation est toujours présente, malgré la mise en place en 2008 du dispositif Syrpalac (système de régulation de la production agricole de large consommation). Un dispositif par lequel l’Etat procède à l’achat de l’excédent de production par le recours aux chaînes de froid dans le but de contrer la spéculation en inondant le marché au besoin, afin de le réguler.

En dépit du discours volontariste des pouvoirs publics et des mesures timides déjà engagées, le marché national souffre d’un manque cruel  de régulation et de logistique, notamment le transport des produits agricoles.

A ce propos, M. Djellab a indiqué, lors de son intervention au salon SIMA-SIPSA, que la logistique était « l’un des facteurs déterminants de la compétitivité du produit », ajoutant « nous travaillons sur l’établissement d’une cartographie des plateformes logistiques, à Tindouf et à Tamanrasset  pour rapprocher les exportateurs des pays africains ».

Cette hausse soudaine des prix des produits de large consommation, notamment de la pomme de terre, intervient en dehors des périodes de fêtes et du mois sacré, où le consommateur algérien est habitué, depuis des années, à subir la hausse des prix. Derrière cette augmentation des prix qui continue à donner le tournis, se cache la spéculation qui a main basse sur le marché national, et ce, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics pour endiguer les effets néfastes de la spéculation sur les bourses des manages déjà bien malmenées. A cela s’ajoute la dépendance à l’importation en matière de semences, en particulier la semence des pommes de terre.

Toutefois, le marché algérien s’apparente plus à un paralogisme, un raisonnement qui porte à faux, dans lequel la logique des différents acteurs du marché reste immuable, même en situation d’abondance, puisque la production nationale de la pomme de terre s’est établie à 46,06 millions de (qx) en 2017 pour une valeur 234,28 millions de DA, avec un rendement de  308,8 qx/hectare, a indiqué en juillet dernier le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche.

Au grand malheur des petites bourses, le calvaire de la hausse des prix des produits agricoles, imposé par l’outrecuidance des spéculateurs, échappe inlassablement au contrôle de des pouvoirs publics et semble avoir de beaux jours pour longtemps encore.

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