AccueilActualitéInternationalLe G7 : une déclaration commune pour sauver la face

Le G7 : une déclaration commune pour sauver la face

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La composition plutôt que l’opposition. Les dirigeants du G7 ont signé samedi un texte de compromis sur le commerce, qui ne règle pas le conflit actuel sur les droits de douane mais propose de nouvelles négociations. « Nous soulignons le rôle crucial d’un système commercial international fondé sur des règles et continuons à combattre le protectionnisme, peut-on lire dans le texte final. Nous nous engageons à moderniser l’OMC afin de la rendre plus juste dès que possible. »

Emmanuel Macron a salué une « avancée » qui « néanmoins ne règle pas tout », tandis qu’Angela Merkel a immédiatement tenu à signaler que cette position commune sur le commerce « ne résout pas les problèmes dans le détail ».

Le sommet de deux jours à La Malbaie, petite ville du Québec (est du Canada), accouche donc d’un document signé à sept mains malgré la décision de Washington de taxer les importations d’acier et d’aluminium, qui a pesé sur toutes les discussions. Mais le « communiqué final », un texte très important aux yeux des diplomates mais dénué de tout caractère contraignant, souligne aussi les divergences. Comme lors de précédents grands sommets, les Etats-Unis devraient par exemple signifier noir sur blanc dans ce texte leur cavalier seul sur le climat, eux qui ont quitté l’accord de Paris censé contenir le réchauffement planétaire.

Pendant que les hauts fonctionnaires transpiraient sur le texte, le président américain, lui, a soufflé le chaud et le froid. Il a vanté des « débats extrêmement productifs sur la nécessité d’avoir des échanges commerciaux justes », prenant de court ses partenaires avec une proposition radicale : faire du G7 une zone de libre-échange total, sans barrières et sans subventions à l’exportation. Mais l’ancien magnat de l’immoblier a dans le même temps mis en garde les partenaires commerciaux tentés de répondre à ses taxes : « S’ils répliquent, ce sera une erreur, a-t-il assuré, alors que l’Union européenne prépare des tarifs sur le bourbon ou les motos américaines. Nous sommes la tirelire que le monde entier pille. Cela va cesser. »

Sur l’Iran, autre grande ligne de fracture depuis que les Etats-Unis ont claqué la porte de l’accord nucléaire, Donald Trump a indiqué que « les Etats du G7 (restaient) décidés à contrôler les ambitions nucléaires » de Téhéran.

Afp

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