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Importation des véhicules de moins de trois ans : les concessionnaires demandent la levée de l’interdiction

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Les concessionnaires automobiles ont adressé une nouvelle demande au Ministère de l’industrie et des mines et celui du commerce leur demandant de débloquer les importations des véhicules de moins de trois ans, a rapporté le journal El Bilad, citant les propos de Youcef Nebbache, le président de l’Association des concessionnaires automobiles agréés (AC2A).

Selon la même source, ces concessionnaires ont préconisé qu’au lieu et place de leur imposer de nouvelles taxes douanières et les pourvoir en devises, ils demandent à ce qu’ils financent ces importations par leurs propres moyens.

«Le concessionnaires automobiles demandent à nouveau au Gouvernement d’ouvrir les importations des véhicules de moins de trois ans parallèlement avec la décision de la réouverture des dossiers d’investissement dans le montage  de véhicules», a expliqué Nebbache.

Il a précisé que la décision de libérer les importations de cette catégorie de véhicules qui seront financées par les concessionnaires eux-mêmes, non seulement elle ne pèsera pas sur le Trésor public, mais, au contraire, elle permettra de casser et de faire baisser les prix des véhicules sur le marché national, et qui seront à la portée du consommateur algérien.

Selon lui, si ces importations sont libérées, les concessionnaires sont prêts à supporter n’importe qu’elle nouvelle taxe fiscale ou douanière, et que ces dernières ne constituerons aucunement un obstacle  à l’opération, mais, elle profiterait à tous les acteurs concernés.

Il est à rappeler que l’importation des véhicules de moins de trois ans a été interdite en 2005 sur décision du président Bouteflika. La raison invoquée était que les véhicules d’occasion importés ne répondaient pas aux normes de sécurité.

Par la suite, plusieurs rumeurs ont été rapportées par ci par là sur l’éventuel retour des importations de ces véhicules, mais, aucune annonce officielle n’a été faite.

La même décision a été appliquée sur l’importation des véhicules neufs depuis février 2017, pour la raison que ces importations pesaient lourdement sur la caisse de l’Etat, avec environ 6 milliards de Dollars d’importations, un chiffre annoncé par le Premier Ministre Ahmed Ouyahia, en décembre 2017 à l’occasion de la foire de la production nationale.

A partir de là, le Gouvernement s’est orienté vers le montage de véhicules localement, en agréant plusieurs opérateurs pour exercer cette activité en partenariat avec des constructeurs automobiles de renommé mondiale.

Mais, malgré que le montage de véhicules a été lancé en Algérie, il s’est avéré que ni le Trésor ni le consommateur n’ont été épargnés. A ce propos, il est utile de signaler que la facture des importations des kits CKD/SKD destinés à l’activité automobile n’a cessé d’augmenter depuis le lancement des usines de montage de véhicules. En effet, selon les statistiques du Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes, les importations de ces kits, de janvier à juin de l’année en cours, se sont établis à 1,32 milliard de dollars contre 706,3 millions de dollars durant la même période de 2017, soit une hausse de 612 millions de dollars (+86,73%). Mais, également, les prix de ces véhicules assemblés localement sont jugés par les citoyens trop chers.

Et ce, en dépit d’un cahier des charges stricte peaufiné par le Ministère de l’industrie, qui a exigé de ces opérateurs que les prix des véhicules montés localement soient moins chers que ceux importés. Chose que n’a cessé de réitérer le Ministre de l’industrie Youcef Yousfi.

Ce dernier, rappelons-le, a aussi révélé l’existence d’une nouvelle liste de concessionnaires désireux d’investir dans le montage automobile et dont les dossiers sont en cours d’études au niveau de son département.

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