Accueilla deuxPénurie de médicaments : quand les trabendistes entrent en scène

Pénurie de médicaments : quand les trabendistes entrent en scène

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Au moins 150 médicaments connaissent une pénurie sur le marché national. Une pénurie qui a laissé les portes du marché grandes ouvertes  au phénomène des importations illégales de médicaments ou ce qui est appelé communément «le cabas».

En effet, rappelons-le, les organisations professionnelles relevant du secteur de la santé n’ont cessé, depuis mars dernier, de signaler la rareté de plusieurs médicaments d’importance vitale comme ceux utilisés pour le traitement du cancer, du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’asthme, ou encore ceux des traitements psychiatriques.

Selon les informations rapportées par différents médias qui se sont penchés sur la problématique, ces derniers ont constaté que, la boîte de médicament issue de ces importations illégales est cédée au triple du prix de celle fabriquée en Algérie.

A ce propos, lors de la deuxième édition du Salon de la pharmacie, de la parapharmacie et du confort au quotidien de l’Ouest (Pharmex) qui a ouvert ses portes, jeudi dernier et pour  qui est arrivé à son terme ce samedi, au Centre des conventions d’Oran, le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo) Belaroussi Houari, a rappelé que son syndicat a toujours dénoncé cette pratique qui représente «un danger qui menace la santé des Algériens».

Selon M. Belaroussi dont les propos ont été rapportés par le journal Liberté, «la première cause de ce trafic reste la pénurie de médicaments», avant de qualifier ceux qui ont investi ce créneau de «trabendistes qui ramènent un peu de tout».

Le président du SNAPO a également, selon la même source, dénoncé la position des pharmaciens qui acceptent de vendre ces médicaments malgré les contrôles des services du ministère de la Santé.

Notons que, cette situation de crise que vit le secteur du médicament, intervient au moment où l’on voit un foisonnement d’investissements dans des usines de production de médicaments en partenariat avec des étrangers.

Rappelons également que, la production locale de médicaments arrive à peine à satisfaire 50% des besoins du marché national, tandis que, les importations de ces produits ne cessent de connaître une courbe ascendante. A ce propos, selon les indicateurs des Douanes algériennes, les importations de médicaments se sont ainsi chiffrées au 31 août dernier, à 1,47 milliard USD, soit une augmentation de 215 millions USD par rapport à 2017 (+17,1%). Celle des antibiotiques a connu la plus importante hausse à 70,34 millions USD, soit 16,2 millions USD de plus que l’année dernière (+24,4%).

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