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Un audit des affaires étrangères du Canada révèle des irrégularités au niveau de sa mission diplomatique à Alger

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Les services des Affaires Etrangères du Canada, ont réalisé récemment des vérifications au sein de cinq représentations diplomatiques canadiennes, en effectuant un audit qui a révélé des failles importantes dans l’administration de ses missions, notamment, au Nigeria, en Algérie, en Russie et en Inde. Gestion inadéquate, pratiques d’approvisionnement « discutables », heures supplémentaires gonflées : les problèmes identifiés sont majeurs et nombreux, a rapporté ce mercredi Radio Canada.

En effet, selon ce média, qui rappelle que «les soupçons ont commencé en 2015. Le gouvernement du Canada avait identifié des pratiques frauduleuses, s’étirant sur une période de 12 ans, à son ambassade en Haïti. Après ces découvertes, des audits ont été déclenchés dans cinq missions diplomatiques situées dans un environnement à risque de fraude élevé», dont fait partie l’Algérie. Selon la même source, «les vérifications ont permis de découvrir une série de problèmes dans plusieurs pays»

Pour ce qui de la mission diplomatique du Canada à Alger, l’audit réalisé a dévoilé des irrégularités ou des problèmes de contrats. Selon Radio Canada «les mécanismes pour acquérir des biens et des services à l’ambassade du Canada en Algérie font aussi défaut. L’équipe de vérification y a examiné 36 contrats ou transactions».

«De ce nombre, il y en a 16 où les besoins n’ont pas été évalués avant l’octroi du contrat et 11 où il n’y a tout simplement pas eu d’approbation préalable», a précisé la même source.

L’audit des affaires étrangères canadiennes dans sa représentation diplomatique à Alger a révélé également que «certaines ententes de services professionnels conclues sur une base annuelle auraient dû l’être sur plusieurs années, pour obtenir un meilleur prix». En expliquant qu’ «un exemple concernant les services d’aménagements paysagers illustre bien le problème. Pour une offre identique, le coût des services a augmenté de près de 20 % entre deux contrats et de 68 % au cours des trois dernières années».

L’équipe d’audit conclut en notant «des faiblesses importantes dans les pratiques de gestion et les contrôles en place pour assurer une bonne intendance des ressources à la mission d’Alger».

Toutefois, les rapports de l’audit des Affaires étrangères canadiennes, ne spécifient pas combien d’argent le gouvernement canadien pourrait avoir perdu avec ces irrégularités dans toutes les missions diplomatiques qu’il a passé au peigne fin. Ils ne spécifient pas non plus si des employés ont été sanctionnés, renvoyés ou poursuivis.

Pour sa part, la ministre canadienne du Développement international, Marie-Claude Bibeau citée par le media canadien, sans dévoiler beaucoup de détails, a affirmé que des mesures administratives ont été prises. «On prend des mesures pour récupérer les fonds. Il y a des mises à pied qui sont faites, donc les mesures sont sévères», a-t-elle déclaré. «Chaque dollar est important, mais c’est quand même marginal où il y a eu des fraudes», a-t-elle ajouté.

Selon la responsable «le résultat de ces enquêtes est la preuve que le gouvernement suit la situation de très près ». Marie-Claude Bibeau n’était pas en mesure de dire si des enquêtes seraient déclenchées dans d’autres ambassades, à la lumière de ce qui a été découvert.

Les rapports soulignent la rétention difficile de personnel canadien qualifié dans les missions visées.  Par ailleurs, Radio Canada a indiqué que, les vérificateurs recommandent aux affaires étrangères canadiennes «une meilleure formation pour le personnel dans les zones où les risques de fraude sont plus élevés». Ils suggèrent, également de «combler plus rapidement les postes clés qui sont vacants et de prévoir des affectations de plus longue durée pour le personnel dans ces missions», a conclu la même source.

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