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Les agences étrangères monopolisent le marché national de la publicité estimé à 200 millions de dollars

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Le marché de la publicité en Algérie n’est pas épargné par l’anarchie et la concurrence déloyale causant des cas de monopoles et de désorganisation entre les acteurs du marché.

Les experts et professionnels qui ont assisté  à la 11eme journée euromaghrébine sur la publicité tenue aujourd’hui à Alger, organisée par l’agence RH international ont insisté sur la nécessité de mettre de l’ordre dans ce marché qui avoisine les 200 millions de dollars.

Rachid Hassas, directeur de RH international est revenu sur cette situation inquiétante en indiquant que  le marché national « n’est pas protégé et il souffre du vide juridique» qui ouvre la voie devant des pratiques illégaux et hasardeuses. Hassas, a appelé à fédérer les efforts entre des acteurs nationaux afin de faire face à la concurrence étrangère.

Dans ce sens, il a indiqué que les agences de publicité étrangères « récoltent la part du lion» sur le marché national sans pour autant consentir  « des investissements sur le sol algérien ». Selon lui ces agences « font que sortir de la devise de l’Algérie » puisque elles ne préparent même pas leur plan de communication sur des bases adéquates à la société algérienne. Toutefois, il a souligné que l’augmentation continue de marché continuera à voir atterrir des prédateurs de certains pays qui visent le marché algérien.

Pour sa part, Yacine Ould Moussa, économiste et consultant en communication, a lié cette situation à l’inadéquation de notre économie aux règles de marketing et la publicité. Plus explicite, Ould Moussa a indiqué que «notre économie qui est sensée être une  économie de marché ouverte, ne répond pas encore aux standards » de ce genre d’organisation. Ce qui fait qu’elle doit encore plus être régularisé et ouverte à une concurrence loyale et transparente. Il a par ailleurs, conseillé, à ce que les acteurs de publicité acceptent d’être solidaires dans le métier et concurrents sur le marché ».

Par contre, le président directeur général de l’agence AD Display Spa, Manad Hadj Said, le problème n’est pas « dans les textes de loi qui existent depuis des années », mais plutôt dans l’application. A ce propos, il a proposé à ce qu’il y ait « une autorité de régulation entre les acteurs » qui se chargera de réguler le marché et sanctionner les dépassements.  Avec un investissement qui dépasse les 1 milliards de dinars dans le secteur, « le pays passe un temps de crise et il a besoin de création d’emploi ». Ce qui constitue une  opportunité pour pas mal de jeunes diplômés et issus des instituts.

A signalé que la nouvelle loi sur la publicité tarde à voir le jour en Algérie, laissant la place à une anarchie accrue, ce qui constitue une perte sèche pour  le trésor public et ouvrant la voie à un marché informel.

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