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Ali Haddad : « Notre but est d’apporter notre contribution à la construction de notre pays »

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« Lorsqu’on m’a proposé de participer à cette rencontre ici à Bamako, je n’ai pas hésité un seul instant car la thématique choisie pour ce forum est d’actualité à plus d’un titre et intéresse les chefs d’entreprise au plus haut point. Plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes et cette proportion sera de 60 % en 2030, selon les projections de l’ONU. Plus de 90% de cette croissance urbaine se produit dans les pays en développement. Dans les vingt prochaines années, un 3e  doublement de la population urbaine est attendu dans deux régions en développement dont l’Afrique subsaharienne. D’ailleurs, la population urbaine de notre continental été multipliée par deux en 20 ans, passant de 237 millions en 1995 à 472 millions en 2015 » c’est ce qu’a déclaré M.Ali Haddad, président du FCE, à la 17e édition du  forum de Bamako.

L’importance de l’urbanisation en Afrique

Mettant en exergue la thématique du forum, « L’urbanisme en Afrique et le défi de la croissance urbaine « » le président du FCE estime que « L’urbanisation est donc une tendance dominante en Afrique et notre continent affiche le taux de croissance urbaine le plus élevé au monde. Nous ne considérons pas cela comme une fragilité car l’urbanisation rapide est un levier puissant pour une croissance économique inclusive de notre continent, pour peu que nous sachions le maîtriser ».Et d’ajouter «  Elle offre des opportunités prodigieuses à nos entrepreneurs. C’est une véritable source de création d’emplois et de richesse. C’à quoi nous devons cependant veiller absolument, c’est que ce processus ne soit pas anarchique mais permette l’émergence de villes intelligentes aux normes environnementales avec un tissu urbain moderne et connecté, et doté d’un réseau de transport dense.

Le rôle du partenariat Public/Privé

En outre, revenant sur l’importance du rôle du secteur privé M.Haddad considère que « le partenariat Public/Privé est un levier efficace pour renforcer les synergies entre ces secteurs, pour associer les moyens et les efforts pour atteindre les objectifs de développement urbain. D’autant plus, que nos pays doivent déjà faire face à des défis majeurs pour lutter contre les inégalités, le chômage, réduire les déficits en infrastructures et pallier les lacunes en matière d’innovation et de planification ».

 En matière de stratégie urbanistique que, M.Haddad constate que «  l’aménagement territorial est inégal notamment en matière d’emplois, d’infrastructures et d’activités économiques. Alors que les zones urbaines représentent déjà plus de 50 % du PIB de nombreux pays, le développement des villes n’est pas, à mon sens, suffisamment pris en compte dans les politiques et stratégies économiques régionales et nationales du continent. La conception de stratégies de nature à anticiper la croissance urbaine est essentielle, de sorte à la rendre durable ».

L’action des banques africaines

Cependant le président du FCE entrevoit un renforcement dans les actions ente les institutions africaines dans le sens ou «  La collaboration entre les institutions panafricaines est plus que nécessaire afin qu’elles incitent les décideurs africains à engager des réformes pour une urbanisation maitrisée.  A ce titre, nous pensons que la BAD, doit poursuivre et approfondir son action en tant qu’organe d’exécution du programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), comme nous devons également la solliciter pour nous accompagner dans notre démarche de mobilisation des financements nécessaires à la réalisation de nos objectifs » a –t-il insisté.

A propos de la célébration du 24 février

Par ailleurs, M.Haddad, est longuement revenu sur la double célébration de l’anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures le  24 fevrier1971, et de la création de l’Union General des travailleurs algériens, à la même date en 1956.

Indiquant en cette occasion « nous prenons pour exemple, les sacrifices qu’on fait nos ainés, pour que le travailleur algérien vive et travaille dans la dignité,  d’autre part, la décision stratégique de nationaliser les hydrocarbures, a permis de matérialiser le droit à notre nation d’exploiter ses richesses avec souveraineté, et décider de l’avenir de ces générations ».

A ce titre, le président du FCE, a rappeler avec insistance, les périodes difficiles qu’ a traversé le pays durant la décennie noire, et les deux crises pétrolières, indiquant l’efficacité des mesures prises, pour sauver le pays du chaos « nous vivons aujourd’hui dans la sécurité grâce à la concorde nationale qui a permis au pays, de relancer sa stratégie économique, et instaurer un nouveau modèle de gestion basé essentiellement sur la promotion de l’investissement, à même de hisser notre nation parmi les pays émergent économiquement. Nous sommes tous tenus de travailler pour sauvegarder les intérêts de la nation. A ce titre, je le dis encore une fois, au FCE, ce qui nous intéresse, ce n’est pas la politique, notre but est d’apporter notre contribution autant que citoyens et operateurs économiques, à la construction de notre pays » conclut- il

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