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Pétrole : l’Angola annonce sa sortie de l’Opep

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L’Angola a décidé de quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). La décision a été annoncée ce jeudi 21 décembre 2023 par le ministre angolais des Ressources naturelles, Diamantino de Azevedo.

L’Angola avait rejoint l’Opep en 2007. Le pays africain produit environ 1,1 million de barils par jour, contre 28 millions de barils par jour pour l’ensemble du cartel pétrolier. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l’Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production », a expliqué Diamantino de Azevedo à la télévision publique TPA. L’Angola serait alors « contraint de réduire sa production », a-t-il ajouté, se l’agence AFP.

« C’est la décision d’un pays souverain. Nous avons toujours fait notre devoir mais l’Angola a jugé bon de partir. Nous pensons que le moment est venu pour notre pays de se concentrer davantage sur ses objectifs », a-t-il justifié, précisant que cette décision n’avait pas été « prise à la légère ». L’Angola a été très actif « mais notre rôle au sein de l’organisation ne nous semble plus pertinent à l’heure actuelle », a-t-il encore déclaré, et de relever : « Les résultats actuels ne servent pas nos intérêts ».

Fin novembre, l’Angola et le Nigeria s’étaient montrés mécontents de leurs quotas lors de la dernière réunion ministérielle de l’alliance, reportée de plusieurs jours en raison de désaccords. Malgré de nouvelles coupes annoncées en novembre, les prix du brut restent bloqués au plus bas depuis juin (entre 70 et 80 dollars le baril), tout en restant au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. .

Fondée en 1960, l’Opep, qui réunit 13 membres, a noué en 2016 une alliance avec dix autres pays, dont la Russie, sous la forme d’un accord appelé Opep+, dans l’optique de limiter l’offre et soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.

Plusieurs pays avaient quitté le cartel. L’Indonésie a quitté le groupe en novembre 2016, suivie par le Qatar en janvier 2019 et l’Équateur en janvier 2020. Le Gabon, membre permanent depuis 1975, a quitté le groupe en 1995 mais l’a réintégré en 2016.

Les cours du brut ont accru leur repli après cette annonce : le baril de Brent reculait de 1,7% à 78,36 dollars à 13h45 GMT. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois perdait 1,68%, à 72,97 dollars. La veille, le Brent est passé au-dessus de la barre des 80 dollars.

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