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Banque d’Algérie : la circulation fiduciaire hors banque a augmenté de 10,14% en 2022

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La circulation fiduciaire hors banque a connu une hausse en 2022, légèrement plus importante que celle enregistrée l’année précédente, avec un taux de croissance de 10,14 % en 2022 contre un taux de 9,35 % en 2021, indique le rapport annuel de la Banque d’Algérie publié ce lundi.

La part de la circulation fiduciaire hors banque dans la masse monétaire M2 reste très importante en 2022, avec un taux de 32 % contre un taux de 33 % en 2021, selon la Banque d’Algérie, qui note que « la masse monétaire au sens M2 a enregistré une croissance de 14,34 % en 2022, tirée principalement par la hausse de l’agrégat M1 qui a augmenté de 12,91 % en 2022 contre un taux de croissance de 14,19 % en 2021. »

Concernant la liquidité bancaire, le rapport note qu’elle a augmenté en 2022 (+47,63 %), mais de manière moins importante qu’en 2021 (+110,64 %). Le niveau de la liquidité bancaire a atteint 1 966,41 milliards de dinars en 2022 contre 1 331,95 milliards de dinars en 2021.

Selon le même rapport, le total des dépôts à vue et à terme collectés par les banques a connu une progression de 18,2 % en 2022 contre 17,8 % en 2021. Le total des crédits à l’économie a augmenté de 3,3 % en 2022 contre une baisse de 12,4 % en 2021. 

« En termes de solidité financière, la quasi-majorité des indicateurs demeure confortable en conséquence des politiques publiques déployées pour soutenir la relance économique post-pandémique. Ces politiques ont permis aux banques de faire preuve d’une grande résilience et d’une solvabilité significativement renforcée », note la Banque d’Algérie.

Et d’ajouter : « Néanmoins, la problématique des créances non performantes issues des anciens dispositifs d’aide à l’emploi (ANSEJ, ANGEM et CNAC) et des crédits d’investissement privés qui ont émergé après 2019 reste posée. »

« Par ailleurs, la question du financement de l’économie nationale demeure également une préoccupation majeure, en contexte d’une faible croissance du crédit à l’investissement et d’un environnement international, caractérisé par de fortes incertitudes malgré les conditions financières internes très favorables », note le document.

Le rapport de la Banque d’Algérie indique que l’activité économique « a enregistré une croissance appréciable après une forte récession de 5,1 % en 2020 suite au choc pandémique, et un rebond à 3,4 % en 2021 pour s’établir à 3,2 % en 2022. »

Selon la Banque d’Algérie, la reprise économique en 2022 a été tirée par le secteur hors-hydrocarbures. « (…) si la reprise post-pandémique amorcée en 2021 était principalement tirée par le secteur des hydrocarbures, celle de 2022 provient essentiellement de la croissance des secteurs hors hydrocarbures. »

A ce propos, le rapport de la banque centrale souligne « la croissance du PIB en volume hors hydrocarbures est passée de 2,3 % en 2021 à 4,3 % en 2022, tandis que celle des hydrocarbures a reculé de 0,6 % en 2022 après une forte croissance de 10,5 % une année auparavant. »

La même source indique que « l’inflation en moyenne annuelle a atteint 9,70 %, et celle du Grand Alger a enregistré une inflation de 9,27 %. » « Les prix des biens alimentaires ont augmenté de 13,4 % suite à la hausse des cours mondiaux des produits de base dont les produits alimentaires », relève la Banque d’Algérie.

Et de préciser : « La hausse des prix à la consommation des biens à fort contenu d’import s’est poursuivie enregistrant un taux d’inflation en moyenne annuelle de 15,55 % en 2022 contre 6,56 % en 2021. »

« L’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice hors produits agricoles frais et produits à prix réglementés, s’est établie à 8,93 % en 2022 contre 6,07 % l’année précédente. Un taux inférieur à l’inflation globale (9,27 %) dénotant de la persistance de la forte contribution des produits agricoles frais à l’inflation globale », relève la même source.

La Banque d’Algérie rappelle que les mesures prises ont permis de « réduire, sur le court terme, une partie de l’inflation importée dont la contribution à l’inflation globale a été de plus de 70 % en 2021 et de 61,7 % en 2022. »

« Le solde global de la balance des paiements a considérablement augmenté en 2022, affichant un excédent de 18,47 milliards de dollars contre un déficit de 1,48 milliard de dollars une année auparavant », selon la même source.

Le document indique : « Après avoir enregistré un déficit de 4,57 milliards de dollars en 2021, le solde de la balance courante et de capital a enregistré un excédent de 19,30 milliards de dollars en 2022. »

« Cette évolution est attribuable, essentiellement, à l’amélioration du solde de la balance commerciale, qui a enregistré un excédent de 26,77 milliards de dollars en 2022 contre 1,23 milliard de dollars en 2021, soit une progression de 25,54 milliards de dollars, en contexte de hausse des prix du pétrole et du gaz combinée à l’augmentation historique des exportations hors hydrocarbures, qui se sont établies à 6 milliards de dollars à fin 2022, soit une hausse de 30,57 % par rapport à 2021 », explique-t-on.

La même source précise que « la position extérieure globale reste solide avec l’augmentation du niveau des réserves de change, qui sont passées de 45,30 milliards de dollars à fin 2021 à 60,99 milliards de dollars à fin 2022 en contexte de faible dette extérieure. »

Selon le rapport de la banque centrale, « le déficit budgétaire s’est réduit de manière notable, passant de 838, 55 milliards de dinars en 2021 (soit 3,8 % du PIB) à 192,68 milliards de dinars en 2022 (soit 0,7 % du PIB). »

« Cette nette amélioration de l’ordre de 77 % du solde budgétaire résulte essentiellement de l’importante croissance de 43,5 % des recettes budgétaires, induite par la forte hausse des recettes des hydrocarbures (116,8 %), et celle moins marquée des dépenses budgétaires de de l’ordre de 29,9 % », explique la Banque d’Algérie, précisant que « le total des recettes budgétaires s’est établi à 9 467,3 milliards de dinars à fin 2022 contre 6 597,5 milliards de dinars à fin 2021. »

La même source souligne que les recettes des hydrocarbures ont atteint 5 657,7 milliards de dinars à fin 2022 contre 2 609,2 milliards de dinars l’année précédente. Tandis que les recettes hors hydrocarbures sont passées de 3 981,9 milliards de dinars en 2021 à 3 809,6 milliards de dinars en 2022, soit une baisse de 4,3 %. »

« Les dépenses budgétaires totales qui avaient diminué de 10,8 % en 2020 ont augmenté de 29,9 % en 2022 pour atteindre 9 660 milliards de dinars contre 7 428,7 milliards de dinars en 2021. Rapportées au PIB, les dépenses totales ont augmenté en 2022 à 34,9 % contre 33,7 % en 2021 », relève la Banque d’Algérie.

Selon le rapport, « après avoir fait preuve d’une grande résilience face aux vagues du COVID-19 et à leurs conséquences, l’économie algérienne enregistre pour l’année 2022 de bons résultats. » « La situation macroéconomique globale de l’Algérie demeure solide, affichant une amélioration globale de tous les indicateurs macro-financiers », lit-t-on dans le document, qui note que les perturbations géopolitiques mondiales, notamment la crise énergétique européenne, se sont traduites par une hausse des prix des hydrocarbures (pétrole et surtout gaz). »

« L’Algérie a pu ainsi consolider sa balance commerciale, y compris les exportations hors hydrocarbures, et augmenter ses réserves de change en contexte de très faible endettement extérieur. Néanmoins, la persistance des tensions inflationnistes, notamment d’origine importée, reste un défi majeur à court et moyen termes », conclut la Banque d’Algérie.

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