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La Turquie attire de plus en plus de patients algériens

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La Turquie est devenue l’une des dix premières destinations mondiales de tourisme médical, attirant de plus en plus de patients algériens en quête de soins médicaux de qualité.

Les services de greffe d’organes, d’oncologie, de procréation médicalement assistée, de chirurgie esthétique, et bien d’autres, contribuent à l’essor de ce phénomène. Un reportage réalisé par le magazine Jeune Afrique aux côtés de patients ayant fait le voyage offre un aperçu de cette tendance.

Nazim, originaire de Skikda, est l’un de ces patients. Lorsque son état de santé s’est détérioré en raison d’une maladie du foie, il a découvert que les greffes hépatiques étaient peu pratiquées en Algérie et que les options de traitement étaient limitées.

Faisant des recherches en ligne, il a trouvé l’hôpital Mémorial à Istanbul, en Turquie, renommé pour ses greffes d’organes réussies. Grâce à l’aide financière de sa famille, il a pu se rendre en Turquie pour recevoir une greffe de foie, ce qui lui a offert une nouvelle chance de vie.

En 2023, plus de 1 000 Algériens ont franchi les portes du groupe hospitalier Mémorial Healthcare en Turquie pour des traitements médicaux non disponibles dans leur pays.

Les services les plus demandés comprennent les greffes d’organes, la neurochirurgie, la cardiologie, l’ophtalmologie, l’orthopédie, l’oncologie, la pédiatrie et la procréation médicalement assistée (PMA).

De plus, de nombreux Algériens se tournent vers la Turquie pour des interventions de chirurgie esthétique, telles que la rhinoplastie, la liposuccion et l’augmentation mammaire.

Des coûts inférieurs à ceux pratiqués en Europe

Le succès des hôpitaux turcs s’explique en partie par des coûts de traitement nettement inférieurs à ceux pratiqués en Europe.

Par exemple, une greffe de foie coûte environ 50 000 euros à Istanbul, contre jusqu’à 300 000 euros en France ou en Espagne.

Les hôpitaux turcs sont également réputés pour leurs technologies médicales de pointe. De plus, de nombreux médecins turcs ont été formés aux États-Unis avant de revenir dans leur pays pour contribuer au tourisme médical.

Un autre avantage est la rapidité des rendez-vous dans les hôpitaux turcs, par rapport aux délais d’attente souvent longs en Algérie, en particulier pour les greffes rénales.

Les hôpitaux publics algériens proposent la greffe rénale gratuitement, mais avec des délais d’attente dépassant souvent deux ans. Cette situation pousse de nombreux Algériens à chercher des solutions à l’étranger.

Le groupe Mémorial, qui possède onze hôpitaux en Turquie, est très prisé des Algériens en raison de ses réductions de prix spéciales pour les patients algériens.

Le groupe est même prêt à effacer les dettes de certains patients lorsque l’aide financière ne couvre pas l’ensemble des frais.

Des négociations sont en cours avec la CNAS

Pour faciliter la coordination, le groupe a signé des accords avec les caisses de sécurité sociale de plusieurs pays africains, dont le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso.

Le groupe Mémorial espère développer davantage sa coopération avec les autorités algériennes pour faciliter le financement des soins des patients algériens.

Des négociations sont en cours pour signer une convention avec la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) en Algérie.

Cette coopération pourrait permettre aux Algériens de bénéficier d’un meilleur accès aux soins médicaux en Turquie.

Le resserrement des liens entre l’Algérie et la Turquie renforce ces perspectives de coopération. L’Algérie est devenue le deuxième partenaire économique de la Turquie en Afrique, derrière l’Égypte.

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