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Hydrogène : Attaf évoque à Berlin le projet de gazoduc SoutH2

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a évoqué, ce vendredi à Berlin (Allemagne), le projet d’hydrogène SoutH2 Corridor. Il s’agit d’un projet majeur de développement d’un gazoduc d’hydrogène de 3.300 km reliant l’Algérie à l’Europe.

En effet, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, M. Attaf a salué l’accord conclu entre l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie sur le projet de l’hydrogène Sud (SoutH2 Corridor), qui ouvrira la voie à un accord élargi au sein de l’Union européenne (UE) pour soutenir ce projet qui vise à couvrir 10 % des besoins énergétiques de l’Europe.

Le chef de la diplomatie algérienne s’est exprimé sur ce projet lors de sa rencontre avec le vice-chancelier et ministre allemand de l’Economie et du Climat, Robert Habeck, avec qui il a eu des entretiens sur le partenariat économique algéro-allemand et les perspectives de le renforcer, et ce dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue en Allemagne.

A noter que ce projet est mené par les sociétés Snam S.p.A. (Italie), Gasconnect-Austria (Autriche), Trans Austria Gasleitung GmbH (Autriche) et bayernets GmbH (Allemagne).

Chacune de ces entreprises a soumis une demande de projet d’intérêt commun (PIC) conformément au règlement RTE-E de la Commission européenne en décembre 2022. En mai dernier, les ministères de l’Énergie d’Italie, d’Autriche et d’Allemagne ont signé une lettre conjointe de soutien politique au projet.

Le gazoduc prendra son origine en Algérie, déjà le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique, dans la région de Hassi R’mel, où Sonatrach a largement investi dans les infrastructures gazières.

Il passera par la ville algérienne de Hassi Messaoud, puis traversera la Tunisie par la ville de Sfax. De là, il traversera la mer Méditerranée jusqu’en Italie, où il se raccordera au réseau existant de Snam S.p.A., avant de se poursuivre à travers l’Autriche et l’Allemagne.

Les partenaires du projet soulignent que l’initiative se concentre sur l’utilisation d’infrastructures existantes réaménagées (environ 70% prévus) pour le transport de l’hydrogène, avec l’ajout de nouvelles infrastructures dédiées si nécessaire.

L’utilisation d’une grande proportion de pipelines réaménagés permettra un transport rentable tout en offrant l’accès à des sites de production d’hydrogène renouvelable favorables en Afrique du Nord, ce qui permettra une production compétitive.

Le corridor SoutH2 fera partie de l’épine dorsale européenne de l’hydrogène, avec une capacité d’importation d’hydrogène de plus de 4 millions de tonnes par an, et il devrait être pleinement opérationnel d’ici 2030.

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