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Industrie textile et cuir : les recommandations des assises nationales

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Les assises nationales des industries du textile et du cuir, qui ont réuni pendant deux jours les opérateurs économiques activant dans ces deux branches, ont émis une série de recommandations pour valoriser et protéger le produit national, en commençant par fournir la matière première produite localement, en encourageant les unités actives sur le marché parallèle pour opérer légalement.

S’agissant de l’approvisionnement local en matières premières, qui constituait l’une des préoccupations les plus importantes évoquées dans les ateliers de ces assises, les participants ont recommandé la concrétisation de projets structurés de production de coton, de fibres synthétiques et de production de laine et de cuir en organisant des opérations de collecte et de transformation du cuir, ainsi que l’organisation des marchés intérieurs des matières premières et le développement de laboratoires de contrôle de la conformité aux spécifications et normes internationales.

Les participants ont également appelé à faciliter l’opération d’importation des intrants et des matières premières nécessaires à l’industrie du textile et du cuir et à adopter des opérations d’importation collectives, avec une révision du régime douanier des matières premières importées et des matières manufacturées et semi-finies (qui entrent dans ces industries) pour réduire la différence entre les droits de douane pour les matières premières, les produits finis et semi-finis en plus d’exclure les matières premières de l’autorisation de domiciliation bancaire pour le processus d’importation.

Afin d’assurer la promotion et la protection du produit national, les participants ont appelé à organiser ces deux filières, à accompagner les opérateurs et à lutter contre les institutions illégales qui ne respectent pas les normes de qualité.

Ils ont également suggéré d’élaborer des fiches techniques pour réduire les importations anarchiques, qui ont un impact négatif sur le développement du produit national de l’habillement, des chaussures et de l’ameublement, ainsi que sur le développement des machines et équipements de production et faciliter l’importation de pièces détachées.

Formation et création d’une plateforme

Ils ont également évoqué l’incitation à l’implication des jeunes activant dans ces deux filières dans l’appareil auto-entrepreneur, la démarche auprès d’établissements pour faciliter le démarrage de son activité, et la mise en place d’un fonds spécial d’accompagnement des acteurs de terrain, des artisans aux producteurs et aux usines, tout en s’efforçant de trouver des formes juridiques de partenariat permanent entre eux.

La formation dans toutes les spécialités du textile et du cuir a été l’une des recommandations les plus importantes des assises, les participants ayant souligné l’importance de cet aspect dans ces industries, appelant à la réouverture de la spécialisation universitaire (ingénieurs d’État) dans les branches du textile et du cuir et au renforcement de la coordination entre les entreprises et les centres de formation pour offrir des possibilités d’apprentissage aux jeunes.

Quant à l’atelier lié à l’organisation locale du marché du textile et du cuir, les participants ont proposé de mettre en place une plateforme numérique pour recenser toutes les unités actives dans les branches du textile et du cuir, notamment celles actives sur le marché parallèle, afin de recenser le nombre d’unités au niveau national, compter les capacités de production nationales, le nombre de travailleurs les produits fabriqués localement.

Cette plateforme vise à diagnostiquer avec précision la réalité de ces industries, préparer la fiche nationale des produits, intégrer des unités actives dans le marché parallèle pour opérer dans le cadre légal, fournir les conditions appropriées au développement de ces industries en créant des zones d’activités semi-industrielles spécialisées et bénéficiant des privilèges stipulés dans la loi sur les investissements en matière d’exonérations fiscales.

En ce qui concerne le marketing, un appel a été lancé pour encourager le marketing numérique et le commerce électronique à promouvoir le produit national, tout en aidant les concessionnaires à établir des blocs d’exportation en marquant leurs produits afin de pouvoir se positionner sur le marché mondial et donner un coup de pouce à la produit national.

A cet égard, les participants ont souligné la nécessité pour les opérateurs de recourir à la création et à la protection des marques conformément aux lois en vigueur dans le domaine de la propriété industrielle.

Ils ont également souligné l’importance d’encourager la participation des concessionnaires aux expositions internationales et d’organiser des expositions spécialisées dans le textile et le cuir, y compris les produits finis, les produits semi-finis, les accessoires et les emballages.

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