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Plafonnement des prix du gaz importé dans l’UE : l’Algérie non concernée, selon Elizabeth Borne

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La Première ministre française, Elisabeth Borne, en visite en Algérie, s’est exprimé, dimanche, sur l’éventuel plafonnement des prix du gaz importé dans l’Union européenne (UE), en précisant que le gaz algérien n’est pas concerné.

Lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, au terme de la 5e réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, Mme Borne a indiqué que « les discussions au niveau européen pour un éventuel plafonnement ne concernent pas l’Algérie. » « Nous allons donc poursuivre une discussion sereine avec l’Algérie », a-t-elle ajouté, selon l’agence AFP.

Interrogée sur une réévaluation du prix du gaz algérien importé en France, la Première ministre a souligné que « les contrats qui nous lient à l’Algérie ne sont pas indexés sur les prix spots » (calculés en continu sur le marché).

jeudi dernier, en marge de la signature d’un accord entre Sonatrach et Naturgy sur le prix du gaz algérien livré à l’Espagne, Toufik Hakkar a commenté le plafonnement des prix du gaz que veut instaurer l’UE.

Le PDG de Sonatrach a souligné que « les Etats européens sont ceux qui adoptent le plus les mécanismes de libre-échange, et le plafonnement des prix ne relèvent pas de ces mécanismes », estimant que « le plafonnement n’est pas dans l’intérêt du marché pour les consommateurs, ni pour les producteurs, à moyen et à long terme notamment avec l’absence de mécanismes clairs pour le marché ».

A noter que les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’UE se sont réunis vendredi dernier à Prague, en République Tchèque, lors d’un sommet informel, pour discuter d’un éventuel plafonnement des prix du gaz importé dans l’UE.

Plus précisément, le mécanisme de plafonnement ne concernerait que le gaz utilisé pour produire de l’électricité, à l’image de ce qui se fait déjà en Espagne et au Portugal. Le gaz qui sert à produire l’électricité représente 20% du gaz consommé en Europe.

La Commission européenne voudrait généraliser ce mécanisme à l’ensemble des 27. Mais, des pays comme l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas s’opposent à un tel plafonnement, craignant qu’il ne rende difficile l’achat de gaz sur des marchés mondiaux en tension et freine les incitations à réduire la consommation.

Depuis le début de la crise énergétique induite par la Guerre en Ukraine, l’UE cherche des alternatives au gaz russe. Les sanctions décidées par les occidentaux contre la Russie, en raison de son invasion de l’Ukraine fin février dernier, a amené Moscou à réagir en arrêtant le gazoduc Nord Stream I, qui alimente l’Europe en gaz.

Avec l’arrêt des livraisons du gaz russe, la Norvège est devenue premier fournisseur de gaz de l’UE (26% des livraisons, +8 points depuis le début de l’année) et les Etats-Unis (15%). Des pays comme l’Italie se sont tourné vers l’Algérie pour avoir plus de gaz.

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