L’hydrogène vert pourrait devenir une marchandise mondiale. Il pourrait être échangé à l’échelle mondiale de la même manière que le gaz, le pétrole et le charbon le sont aujourd’hui, renforçant ainsi la sécurité énergétique et le commerce international d’une manière rentable. Cependant, l’hydrogène ne fait pas l’objet d’échanges transfrontaliers en quantités importantes aujourd’hui et il n’y a pratiquement aucune infrastructure. Une raison suffisante pour que les membres de l’IRENA se concentrent sur les défis liés au développement de l’infrastructure, de la technologie et de la certification nécessaires pour façonner une économie verte mondiale.
En ouvrant le cadre de collaboration sur l’hydrogène vert de cette semaine, le directeur général de l’IRENA, Francesco La Camera, a souligné le rôle essentiel de l’hydrogène pour une économie nette zéro conformément au scénario de 1,5 ° C de l’IRENA . «Notre aperçu récemment publié des Perspectives des transitions énergétiques mondiales montre clairement que nous devons intensifier nos actions de toute urgence sur tous les fronts de la transition énergétique pour atteindre nos objectifs en matière de climat et de développement durable», a-t-il déclaré.
«L’hydrogène vert est un pilier essentiel pour la décarbonisation des systèmes énergétiques», a poursuivi La Camera, «en particulier pour les secteurs difficiles à réduire qui ne peuvent pas être directement électrifiés. L’hydrogène vert, sous diverses formes, est plus facile à transporter que l’électricité sur de longues distances. Cependant, nous ne disposons pas aujourd’hui de l’infrastructure nécessaire et des efforts coordonnés sont nécessaires pour libérer ce potentiel. »
Les cadres de collaboration thématiques de l’IRENA visent à approfondir les engagements de l’Agence avec ses membres mondiaux ainsi qu’avec toutes les parties prenantes concernées afin de garantir une action concrète et des progrès sur les aspects clés de la transition énergétique. Comme le montre l’aperçu World Energy Transitions Outlook de l’ IRENA , l’hydrogène pourrait offrir des solutions aux besoins de l’industrie et des transports difficiles à satisfaire grâce à l’électrification directe, atténuant respectivement 12 à 26% du CO 2 . L’hydrogène pourrait représenter 12% de l’énergie finale en 2050.
Les participants de plus de 50 pays ont reconnu que plusieurs gouvernements ont commencé à identifier leur rôle d’acteur de l’hydrogène dans une perspective commerciale mondiale. Des représentants de la Commission européenne et du Maroc, co-facilitateurs de la plate-forme, ont fait part de leurs leçons apprises et des meilleures pratiques au cours de la discussion. Dans le même temps, les décideurs ont confirmé la nécessité de mettre en place des mesures habilitantes, y compris l’innovation dans l’amélioration de la technologie, le financement du développement de l’infrastructure et la construction d’éléments de réglementation et de certification connexes.
En particulier, les mesures habilitantes et la certification ont été soulignées comme étant indispensables pour surmonter les principaux obstacles à l’infrastructure. Des solutions sont nécessaires pour aborder le recouvrement des coûts, la certification de l’hydrogène vert et des produits de base, la normalisation et la planification à long terme de la mise à l’échelle des installations d’hydrogène. En outre, la nécessité d’une collaboration continue et du développement de partenariats a été soulignée. Enfin, comme les infrastructures hydrogène sont aujourd’hui limitées, le financement des infrastructures hydrogène devrait augmenter considérablement, ont souligné les participants.
Reconnaissant que certaines des questions ne peuvent être traitées que par le biais de partenariats public-privé, l’IRENA tiendra une conversation similaire, cette fois axée sur la discussion avec le secteur privé, dans le cadre d’un atelier co-organisé avec le Forum économique mondial le 10 juin.
La quatrième réunion du cadre de collaboration dans un format de haut niveau est prévue avant la COP26, où les prochaines étapes clés pour permettre le développement d’une infrastructure d’hydrogène vert et des cadres habilitants connexes seront discutées.
Source : IRENA
