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Attar : « il n’y a pas de stratégie claire concernant le secteur de l’énergie »

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Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a indiqué, mercredi, qu’il n’y a pas de stratégie « claire » concernant le secteur de l’énergie en Algérie.

« Jusqu’à présent, il n’y a pas de stratégie claire concernant le secteur de l’énergie en général. Pourquoi? Premièrement, parce que l’économie nationale était basée pendant des décennies sur la rente des hydrocarbures, et nous n’avons pas développé les autres secteurs comme l’industrie, les services, l’agriculture…etc. Cela a laissé le secteur des hydrocarbures subir une pression permanente pour produire plus, exporter plus et garder la rente sur laquelle est basée l’économie », a expliqué le ministre sur le plateau de la chaîne Echourouk News TV.

« Il n’y a pas de stratégie à long terme et ce n’est pas les plans quinquennaux. Quand on dit une stratégie, il faut qu’il y ait une vision sur 20 ou 30 ans et qu’elle soit concentrée sur les ressources, les besoins notamment pour la sécurité énergétique du pays », a-t-il soutenu en ajoutant que « la rente des hydrocarbures, nous en aurons encore  besoin pour au moins les 10 prochaines années ».

Selon le ministre, « le secteur de l’énergie a joué son rôle et jouera encore son rôle. Les réserves d’hydrocarbures de l’Algérie sont suffisantes pour couvrir nos besoins pour les 20  ou 30 prochaines années ».

Abdelmadjid Attar prévoit que « dans les 20 prochaines années, nous serons obligés d’orienter la majorité de notre production d’hydrocarbures vers la consommation interne » et que « les exportations seront impactées dans les années à venir ».

Après avoir rappelé la baisse des prix du pétrole depuis 2014 et l’impact de la pandémie du coronavirus sur les marchés pétroliers et gaziers en 2020, Attar a indiqué que la production de pétrole actuelle de l’Algérie est de 864 000 barils par jour. Il a fait état une baisse des exportations algériennes particulièrement du gaz due à la baisse de la demande mondiale à cause de la pandémie et aussi à la concurrence du GNL américain, qatari et russe sur le principal marché de l’Algérie qui est l’Europe.

Le ministre a indiqué que les recettes d’hydrocarbures de l’Algérie sont en baisse de près de 40%. Les revenus de l’exportation des hydrocarbures cette année s’établiront à 23 milliards de dollars au maximum, a-t-il précisé.

Le ministre a évoqué la nouvelle loi sur les hydrocarbures adoptée depuis des mois et qui n’est pas encore entrée en vigueur en raison de la non publications des textes d’application. A ce propos, il a précisé que 28 textes d’application sont prêts et envoyés au gouvernement pour leur publication. Il a ajouté que sept autres textes seront transmis cette semaine au gouvernement. Selon lui, après études, le nombre des textes d’application a été réduit, sachant qu’initialement étaient prévus 43 textes.

Concernant les prix de l’électricité et du gaz, Abdelmadjid Attar a indiqué que les prix pratiqués en Algérie sont très bas. Il a rassuré que les prix de l’électricité et du gaz ne seront pas augmentés particulièrement pour le simple citoyens, les agriculteurs et les artisans, mais, les gros consommateurs devront payer l’énergie à son prix réel, a-t-il dit, en faisant savoir la subvention de l’Etat pour l’énergie coûte annuellement près de 15 milliards de dollars.

 

 

 

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