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Soufiane Djilali : « C’est maintenant qu’il faut penser l’après-crise ! »

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« La crise sanitaire due à la pandémie que nous vivons aura des conséquences profondes sur le fonctionnement du monde. La réalité est que l’apparition du coronavirus est arrivée alors que le système mondial montrait des signes alarmants sur ses faiblesses et que sa fiabilité était remise en cause. C’est à l’intérieur de l’univers de ces contraintes que l’Algérie doit penser son avenir », c’est ce qu’estime le président du parti Jil Jadid Soufiane Djilali.

Selon lui, il est impératif d’accélérer les réformes politiques pour asseoir une légitimité de la direction du pays et rétablir une unité nationale mise à mal par l’ancien régime, de consolider l’autorité de l’Etat et de mettre une organisation politique, administrative et sécuritaire au diapason de la demande populaire, soit l’Etat de droit et la démocratie et d’intégrer dans une structure, au plus haut niveau du pouvoir d’Etat, les domaines de développement à long terme, transcendant les mandats électoraux à tous les niveaux.

« L’objectif est de mettre en place des politiques sur 20 à 30 ans touchant aux domaines en rapport avec la sécurité nationale, au sens large (sécurité alimentaire, sanitaire, territoriale, énergétique etc…). Ces politiques devront être approuvées par les dirigeants politiques en un consensus national et ne pas être remises en cause lors des alternances démocratiques », ajoute-t-il.

Pour Soufiane Djilali, l’Algérie possède des moyens exceptionnels dans tous les secteurs. Elle manque cruellement, par contre, d’une vision à long terme et d’une volonté politique et d’un système de légitimation populaire de ses dirigeants.

Une fois les réformes politiques mises en place, l’appareil d’Etat devra être, selon lui, mobilisé pour accompagner et réguler prioritairement les secteurs productifs primaires (agriculture, agro-industrie, PME/PMI, services), créer un tissu sanitaire fiable, réaménager l’occupation du territoire. L’objectif de survie étant de diminuer le plus vite possible la dépendance aux importations des divers produits dont le pays a besoin.

Sur le plan financier, l’Algérie pourrait bénéficier d’un rebond inattendu du prix du pétrole dans les prochains mois, prévoit-il.

« En attendant, l’Algérie doit gérer au mieux la crise sanitaire actuelle et en sortir avec le moins de dégâts possibles. Tant sur le plan humain que sur le plan économique. Des mesures de sauvegarde doivent être prises par le gouvernement pour préserver tout outil productif. Les entreprises non commerciales, tous statuts confondus, doivent être soutenues et aidées. Il est impératif de maintenir fonctionnels les circuits de production même à bas rythme. La reconstruction du tissu industriel devra s’appuyer sur un capital déjà établi.

Il reste que la confiance avec le peuple doit être rétablie et au plus vite. La lutte contre la corruption doit être maintenue, l’ouverture des médias et du champ politique renforcées dans le cadre d’un pacte politique avec l’ensemble de la société politique », conclu le président de Jil Jadid.

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