Un cache-œil en signe de protestation contre les violences policières à l’égard des manifestants. Lors du 43è mardi de la marche hebdomadaire, de nombreux étudiants se sont couvert un œil avec un pansement en signe de solidarité avec les manifestants éborgnés, jeudi dernier, jour de l’élection présidentielle, dans plusieurs wilayas.
En effet, de jeunes manifestants ont été touchés par des balles en caoutchouc ou par des tirs de bombe lacrymogènes au niveau du visage, lors des affrontements avec les forces de l’ordre, notamment à Tizi Ouzou, Bejaia et à Bouira.
تضامنا مع المتظاهرين الذين فقدوا عينهم
En solidarité avec les manifestants ayant perdu un œil #الجزائر#Algerie pic.twitter.com/6BacFFwVqZ— Khaled Drareni (@khaleddrareni) December 17, 2019
En guise de soutien aux victimes de ces violences, le Comité Nationale pour la Libération des Détenus (CNLD) informe que l’avocate Maître Lounis Ourida invite les familles des blessés « à se rapprocher des médecins-légistes aux fins d’établir des PV faisant ressortir le lien de causalité entre la perte de l’œil ou autre blessure, et la balle en caoutchouc, ou bombe à lacrymogène, et ce pour pouvoir asseoir un dépôt de plainte ».
« J’informe ces victimes, que je me porte volontaire pour les assister et les aider. Ce travail est déjà entamé avec les jeunes de Haïzer (Bouira), et Larbaâ Nath Irathen », a fait savoir l’avocate.
Il convient de souligner qu’une vaste campagne de solidarité a été lancée sur les réseaux sociaux, où des anonymes et des personnalités connues ont publié des photos avec un œil bandé ou caché avec une main.
