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Algérie : La résolution du Parlement européen « n’est pas une ingérence »

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« La résolution de solidarité que nous allons voter aujourd’hui n’est pas une ingérence c’est la fin d’une immense injustice. Il est temps de montrer que nous sommes au côté du peuple algérien », a déclaré ce jeudi 28 novembre 2019, l’euro-député français Raphael Glucksmann, lors du début au Parlement européen sur la situation en Algérie.

Le parlementaire européen a rappelé que « depuis que je suis député, nous avons voté des résolutions sur tous les sujets très divers, sur des pays aussi lointains que l’Indonésie et nous n’avons pas eu un mot sur la formidable révolution qui a eu lieu juste de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie ».

L’intervention de l’euro-député français résonne comme une réponse au discours du chef d’Etat-major, Ahmed Gaid Salah, qui a dénoncé hier « tentatives d’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie ». Il a indiqué que l’Algérie n’acceptera aucune ingérence ou diktat et ne se soumettra à aucune tractation de la part de quiconque.

Raphael Glucksmann a rappelé que « pas un mot de soutien à ces millions d’Algériens et d’Algériennes qui défilent dans les rues d’aller et des autres villes algériennes depuis neuf mois pour la justice la démocratie et la dignité », en poursuivant « pas un mot sur les arrestations, les pressions et les violences qui s’abattent sur eux pas un mot sur les cas de tortures désormais avérés  ce silence complice savamment entretenu par des lobbies puissants ne peut plus durer ».

De son côté, Marie Arena, députée européenne et membre du parti socialiste belge, a indiqué que « depuis neuf mois, les Algériens font l’admiration du monde par leurs revendications démocratiques exprimées de manière pacifique et déterminée ».

Elle a rappelé que l’Algérie s’est engagée à respecter les droits humains en étant signataire de plusieurs traités internationaux et portant des dizaines de  personnalités algériennes sont actuellement en détention pour avoir simplement exprimé une option. Des médias ont été mis sous pression  et ont dus cesser leur activité.

Mme Arena a souligné qu’à travers notre résolution, le Parlement européen exhorte les autorités algériennes à libérer tous les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion. L’Europe est amie de l’Algérie, mais surtout de tous les Algériens et Algériennes.

Quant à l’euro-député français Gilbert Collard, du parti d’extrême-droite Rassemblement National, a indiqué que « nous devons approuver cette résolution au nom des libertés, de nos principes », en soulignant que « ce qui se passe en Algérie ne peut laisser personne indifférent. Partout où les libertés sont bafouées, nous devons agir pour défendre les principes ».

Il a rappelé les liens qui lient les deux pays. « Entre l’Algérie et la France, il y a des liens historiques, économiques, politiques et affectifs. Si les gens sont mal là-bas, ils quittent l’Algérie et ils arrivent dans des condition difficiles en France qui ne peut plus accueillir »,a-t-il soutenu.

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