AccueilLa unePrésidentielle : La campagne électorale débute sous haute tension

Présidentielle : La campagne électorale débute sous haute tension

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La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 12 décembre prochain a débuté ce dimanche 17 novembre, mais, dans un climat électrique pour les cinq candidats en lice qui ont fait face à la colère des citoyens.

Alors que les Algériens expriment leur rejet de ce scrutin depuis maintenant plusieurs semaines et leur rejet d’élections organisées par « les gangs » depuis plus 9 mois, les cinq candidats entrent en campagne électorale de trois semaines. Il est à se demander comment vont-ils convaincre les citoyens d’aller voter.

Les candidats, pour rappel, depuis l’officialisation de leurs candidatures ont déjà chauffé les esprits à travers leurs déclarations sur les plateaux des chaînes privées.

L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), à sa tête Mohamed Charfi, tente de sauver les apparences en affirmant que toutes les conditions ont été réunies pour le déroulement de ce scrutin.

Mais, la réalité est là, en ce premier jour de campagne. Même si le haut commandement de l’armée a dit avoir donné des instructions aux différents services de sécurité pour sécuriser le processus électoral, ce début de campagne n’a pas été de tout repos pour les candidats, puisqu’ils ont été accueillis par des rassemblements de protestations de citoyens.

Le président de Talaïe El Hourriyet Ali Benflis, qui a choisi la ville de Tlemcen pour le lancement de sa campagne électorale, a été hué par plusieurs manifestants rassemblés devant la maison de la culture de la ville où il a donné son meeting. Une trentaine de manifestants ont été embarqués par la police.

Pour sa première sortie de campagne électorale sur le terrain, le président du parti de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, s’est attaqué aux opposants pour l’organisation des élections présidentielles.

Quant au président du parti El Bina Abdelkader Bengrina, il a choisi une sortie à Alger Centre où il a organisé un rassemblement à la symbolique esplanade de la Grande Poste.

Alors que des partisans de l’élection scandaient des slogans en faveur du candidat Bengrina et de l’armée, une contre-manifestation a été organisée à la Grande Poste, où des manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain. Des manifestants sont même allés jusqu’à jeter des œufs sur l’affiche électorale d’Abdelkader Bengrina qui était accrochée au balcon de son siège.

De leur côté, le président du Front El Moustakbal Abdelaziz Belaid et le SG par intérim du RND Azzedine Mihoubi, ont choisi la wilaya d’Adrar dans le sud du pays pour débuter leur campagne. Fait inédit, ils se sont rendus ensemble dans cette wilaya.

Les deux candidats ont été également accueillis par des manifestants qui ont brandis des slogans hostiles à la présidentielle. Un important dispositif sécuritaire a été déployé pour permettre aux deux candidats de se déplacer et animer leurs meetings.

Les deux n’ont pas manqué de faire un saut aux zaouïas d’Adrar, et renouer ainsi avec les anciennes pratiques qu’on croyait révolues. Mihoubi et Belaid ont animé leurs meetings en fin de journée.

Pour le candidat Abdelmadjid Tebboune, le premier jour de sa campagne électorale a été marqué par la démission de son directeur de campagne Abdellah Baali. Il a du en nommer un autre qui est Mohamed Lamine Messaïd, qui n’est autre que son ancien directeur de cabinet lorsqu’il était Premier ministre en 2017.

La campagne s’annonce difficile pour les cinq candidats, vu les conditions dans lesquelles le pouvoir a décidé d’organiser ce scrutin, notamment, les dizaines de jeunes manifestants jetés en prison sans raison valable.

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