AccueilEntreprises-ManagementLes changements répétés à la tête de Sonatrach sont perçus négativement

Les changements répétés à la tête de Sonatrach sont perçus négativement

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L’expert en énergie Abdelmadjid Attar a indiqué, ce dimanche, que les changements à la tête de Sonatrach sont plus négatifs que l’instabilité de la loi sur les hydrocarbures.

Ces changements sont « plus négatifs » que l’instabilité de la loi, a-t-il dit, ajoutant que « parce que, quand vous avez des partenaires qui voient un défilé des présidents (PDG), et  des vice-présidents par la suite. Ce n’est pas normal ! »

« Dans les grands groupes pétroliers dans le monde les PDG restent en général 5 ans sauf s’il y a catastrophe et, ce sont des PDG qui sont préparés à l’avance. Mais chez nous, en 20 ans il y a eu 12 PDG à Sonatrach, et sur les 5 dernières années il y en a eu six, ce qui fait moins d’un an en moyenne », a-t-il relevé lors de son passage dans l’émission « L’Invité de la rédaction » de la radio Chaîne III.

« Qu’est-ce que vous voulez qu’un PDG qui vient faire l’état des lieux, et le temps de démarrer quelque chose, on lui dit au revoir », a-t-il dit, ajoutant que « la plupart du temps, sans qu’il le sache et du jour au lendemain », a-t-il déploré.

« Je pense que la Sonatrach ce n’est pas un problème de PDG, mais, un problème de stabilité. je dirai même que la stabilité dans l’encadrement au sein de la Sonatrach est plus importante que celle de la stabilité de la loi elle même (loi sur les hydrocarbures, ndlr) », a-t-il affirmé, en ajoutant que « mais, faut-il encore qu’on donne le temps à un président de faire le point, d’établir une stratégie avec ses collaborateurs et qu’on lui donne le temps de la mettre en oeuvre ».

« C’est dingue! Quand on a un président de Sonatrach d’un an », a-t-il dit, soulignant que même les ministres de l’énergie sont changés tout le temps. Il a rappelé que le seul ministre de l’énergie qui est resté 10 ans c’était Chekib Khelil.

Pour Attar, qui est également ancien PDG de Sonatrach, « cette instabilité est vraiment négative ». « Aussi bien pour l’ancien président de Sonatrach que le nouveau, on ne comprend pas ces précipitations de changer du jour au lendemain de PDG. Ce n’est pas sérieux! », a-t-il regretté.

A une question de savoir s’il a été informé lors qu’il a été démis de ses fonctions à la tête du groupe pétro-gazier, M. Attar a indiqué qu’il l’a été au moins dix jours avant son départ, et que c’était l’ancien ministre de l’énergie Chekib Khelil qu’il avait mis fin à ses fonctions. « Cela se faisait autrefois, mais depuis pratiquement 2000, ça se fait du jour au lendemain. Souvent c’est durant le weekend qu’on vous annonce votre départ ou votre nomination à un poste de responsabilité. Mais c’est dommage », a-t-il dit.

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