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Me Bouchachi : Le Hirak est « la continuité de la Révolution de libération nationale »

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L’avocat et militant des droits de l’Homme, Me Mostefa Bouchachi, est revenu, vendredi, sur 37e marche du mouvement populaire contre le régime en place qui a coïncidé avec le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale le 1er Novembre 1954.

« Le 37e vendredi du Hirak est une nouvelle révolution, pacifique, et c’est la continuité de la Révolution de libération nationale », a-t-il déclaré au micro de Chihab Presse, à l’issue de la marche à Alger à laquelle il a pris part.

Me Bouchachi a estimé que la marche du 37e vendredi était « grandiose et imposante ». Selon lui, des millions d’Algériennes et d’Algériens sont sortis et crié d’une seule voix leur désir d' »un vrai changement » et ont refusé « le recyclage du système ».

Selon Me Bouchachi, ces millions de manifestants veulent aller vers « une vraie démocratie » et cette revendication est « légitime ». Il a ajouté que « le Hirak des Algériens n’est dirigé contre personne, mais, pour la satisfaction de leurs revendications ».

« Le système politique qui dit que nous ne sommes que certains éléments, a tenté par tous les moyens et en violation de la loi, d’interdire les Algériennes et les Algériens d’accéder à la capitale, et ce afin pour dimensionner le nombre d’Algériens qui revendiquent un vrai changement. C’est pour cela que je dis, ce 37e vendredi était grandiose et pacifique, un vendredi de la patience et de la constance, et c’était un vendredi avec des revendications connues depuis le 22 février », a expliqué Me Bouchachi.

« Je souhaite que tout le monde entende ces voix et fera preuve de sagesse, parce que, la sauvegarde de l’Algérie est de notre responsabilité à tous », a indiqué l’avocat.

Organiser une élection dans les conditions actuelle va empirer la crise

Évoquant l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, Me Bouchachi a estimé qu’elle ne peut être organisée dans les conditions actuelles. « Organiser une élection dans ce climat marqué par le harcèlement, les arrestations et le rejet d’une grande partie des Algériens de ce genre d’élections, ne conduira pas à sortir de la crise, mais, à l’empirer davantage », a-t-il averti.

« Le but ne doit pas être d’organiser les élections à une échéance donnée. L’objectif doit d’être d’aller vers un projet d’un État démocratique véritable où la source du pouvoir est le peuple. », a-t-il dit, ajoutant que « nul ne peut prétendre gouverner à l’avenir indépendamment du peuple. C’est pourquoi, on doit faire preuve de sagesse et de retenue et ne se préoccuper que de l’avenir de l’Algérie ».

« Tout régime rejeté par le peuple, sera un régime faible, tout président rejeté par le peuple le sera tout autant et ne pourra pas faire face aux appétits des pays qui s’acharnent sur l’Algérie « , a précisé l’avocat.

Et d’ajouter : « Pour qu’on puisse se libérer, et le système politique et les institutions de l’Etat soient libérés, il faut que la source du pouvoir soit le peuple Algérien. Pour ce la, j’espère qu’on écoutera la voix d la raison, la voix du peuple qui est sorti en force lors du 37e vendredi du Hirak ».

Me Bouchachi, par la même occasion, a rendu hommage aux détenus du Hirak injustement incarcérés, dont certains sont en détention provisoire depuis plus de quatre mois. Il dit qu’il leur a rendu visite jeudi, en passant par Karim Tabbou incarcéré à la prison de Koléa à Tipaza, aux détenus qui sont à la prison d’El Harrach à Alger, à savoir, le Moudjahid Lakhdar Bouregaâ, Samir Benlarbi, Fodil Boumala et les militants de RAJ à leur tête Abdelouahab Fersaoui ainsi que tous les autres manifestants arrêtés pour cause d’attroupement pour les uns et à cause du drapeau Amazigh pour les autres.

Me Bouchachi a affirmé que toutes les personnes arrêtées sont des détenus politiques et qu’elles n’ont commis de crime puni par la loi algérienne. Selon lui, ils ont exercés leur droit de s’exprimer sur des questions qui concernent l’Algérie et qui sont importantes pour l’avenir du pays.

Enfin, l’avocat a affirmé que tous les détenus vont bien et que leur moral est élevé. Ils ont appelé, selon lui, les Algériens à poursuivre le mouvement populaire et maintenir son caractère pacifique.

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