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Adel Abderrahmane Khalef : si les autorités le décide, il est possible de bancariser 40% de l’argent informel

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Le dilemme de la bancarisation de l’argent qui circule dans l’informel ne trouve toujours pas de solutions. Selon, Abderrahmane Khalef, économiste et financier spécialistes des TIC, il suffit juste de prendre des décisions de la part des autorités, car techniquement, il y a des moyens pour absorber rapidement la moitié de cet argent en une année.

Algérie Eco : qu’est ce qui empêche selon vous, le secteur financier algérien de s’améliorer et se mettre à niveau de ce qui se passe dans le monde ?

Adel Abderrahmane Khalef : J’ai déjà expliqué que le secteur financier est concentré sur les transactions globales en Algérie, aujourd’hui les banques sont des institutions ou on effectue des paiements, des dépôts et des prêts, or que il est temps que cela aille sur un autre secteur.  Aujourd’hui il est impératif que les banques en Algérie aillent à la conquête du citoyens algériens, le séduire et lui expliquer qu’il est très important de faire confiance à la banque et de déposer son argent.

A titre d’exemple, rien qu’travers le réseau téléphonique GSM en Algérie, toutes les opérations de recharge et transfert des crédits vers les téléphones peuvent s’effectué par paiement en ligne. Ou encore, si nous prenons les statistiques, plus de 37% des abonnées sont des femmes, grandes majorité de cette catégorie n’ont pas la possibilité de sortir la nuit pour recharger leur crédit de communication, or qu’il est possible de le faire par carte bancaire. Même chose pour les prêts de compte à compte, ils peuvent se faire par téléphone sans se déplacer vers la banque et ce sont des pratiques qui apportent de l’oxygénation dans la vie des gens.

Une fois que les habitudes s’installent, on peut facilement créer de la demande dans un marché de masse, et une fois que les citoyens l’adoptent, la monétique peut prendre place et les algériens déposeront plus facilement leur argent dans les banques. Je dirais qu’avec des pratiques pareilles, on peut facilement bancariser 40% de l’argent qui circule dans l’informel.

Sur le plan technique les solutions existent, mais vous ne pensez pas qu’il y a encore une réticence de la part des banques et des autorités pour se lancer dans ces démarches ?

A mon avis ce n’est pas de la réticence, car le paiement par carte est utilisé dans certains endroits, grandes surfaces et hôtels, mais simplement c’est une question de management et de savoir faire, si demain les banque s’engagent à aller vers le citoyens algérien et créer une tendance dans le marché.

Certaines entreprises dans ce sens essayent d’offrir leurs services pour l’amélioration de la qualité des services bancaire. Est-ce que vous pensez que les banques sont prêtes pour collaborer dans ce sens ?

Il faut toujours de la collaboration pour installer des systèmes techniques, car les banques ont aussi leurs infrastructures bancaires avec lesquels il faut faire. Mais je pense que la collaboration la plus importante n’est pas technique mais elle doit être humaine, et pour cela il faudrait initier dans l’esprit des décideurs l’idée que prendre une décision n’est pas un risque, parce que aujourd’hui dans tous les model d’affaire dans le monde le souci principal c’est le coté juridique, qui est le risque, si les décideurs acquièrent cet esprit.

Les autorités ont fait plusieurs tentatives, pour récupérer l’argent qui circulent dans l’informel mais, ça s’est soldé par des échecs. Qu’est ce qui n’a pas fonctionné selon vous ?

Aujourd’hui, il faut réconcilier l’algérien avec la banque, pour que l’argent que possèdent les algériens sera déposé dans les banques. Pour le faire il faut lui donner un moyen, une solution, ou un service, une fois lancé il ne s’arrêtera jamais.

Je pense que le secteur des TIC est le secteur qui permet à l’Algérie de dématérialiser l’argent rapidement de créer de l’activité bancaire plus importante, et par la j’estime qu’on deux ans la moitié duc cash qui est en informel va disparaître. Nous avons tous les moyens techniques pour faire disparaître tout le cash de l’informel, si les autorités, le décide, et en collaboration avec les banques algériennes et  les TIC, nous pouvons mettre un mécanisme pour absorber entre 30 à 40%, de l’argent de l’informel en une année, ce n’est qu’une question de volonté.

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