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Le pétrole termine la semaine en baisse, inquiétudes sur la croissance européenne

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Les cours du pétrole ont chuté vendredi après que de mauvais indicateurs en Europe ont ravivé les craintes du marché sur la santé de l’économie mondiale et la demande de brut, dans un contexte de bond des cours du brut depuis trois mois.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé à moins de 66,97 dollars à Londres, en baisse de plus de 1 dollars par rapport à la clôture de jeudi. « Ce recul est dû principalement à la chute des indices boursiers mondiaux » a réagi Kyle Cooper de IAF Advisors.

Ces reculs boursiers, observés principalement en Europe et aux États-Unis, sont intervenus après la publication de statistiques économiques allemandes jugées inquiétantes pour l’activité mondiale. Un ralentissement marqué de la croissance européenne, simultanément à un essoufflement de l’économie chinoise, pourrait faire baisser fortement la demande de brut mondiale, redoutent les acteurs du marché.

Dans le même esprit, les investisseurs « craignent qu’une croissance ralentie n’affecte la consommation de carburant« , a résumé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. Egalement facteur de baisse des cours vendredi, le bond du dollar après les statistiques européennes, ont observé les analystes de Saxo Bank.

Un dollar fort pèse sur le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises pour acheter des barils dont le prix est fixé en monnaie américaine. Plus largement, les cours du Brent et du WTI ont un peu reflué vendredi après s’être envolés depuis Noël.

Le WTI a ainsi pris 38% et le Brent 32% depuis le 24 décembre, une hausse « très substantielle« , selon les mots de Kyle Cooper. « Les prix sont soutenus par la promesse de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de ses partenaires de respecter leur objectif de production au moins jusqu’à juin« , a rappelé Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
Ces baisses de production volontaires viennent s’ajouter aux perturbations provoquées en Iran et au Venezuela par les sanctions américaines contre les exportations de brut. « Le marché attend de voir si le régime des sanctions américaines contre l’Iran va changer en mai« , a ajouté M. Ahmad.

En 2018, Washington avait surpris en accordant un nombre élevé d’exemptions aux importateurs de brut iranien, ce qui avait limité l’effet des sanctions sur le marché.

AFP

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