Accueilla deuxMustapha Bouchachi : le président cherche à gagner du temps

Mustapha Bouchachi : le président cherche à gagner du temps

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Mustapha Bouchachi, avocat et militant des droits de l’Homme, a dénoncé ce jeudi, lors de son passage à TSA, l’entêtement du gouvernement et du président à s’accrocher au pouvoir.

« L’entêtement de ce régime et son refus de partir représente un danger pour le pays, les Algériens ont manifesté leur refus pour un cinquième mandat et ils ont dit non à cette mascarade d’élection présidentielle », a déclaré M. Bouchachi.

Pour M. Bouchachi, il y a un groupe qui gouverne au nom du président, et il en veut pour preuve la dernière lettre du président dans laquelle il dit qu’il n’avait jamais l’intention de se présenter, alors qu’il avait annoncé dans une lettre datant du 10 février dernier sa candidature à l’élection présidentielle et que près de 6 millions de signatures ont été collectées.

M. Bouchachi qualifie cette manœuvre de « faux et d’usage de faux », soulignant que l’état de santé du président ne lui permet pas de faire quoi que ce soit, ni même d’écrire les lettres ou reconnaitre les personnes qu’il nomme. « Il y a donc un groupe qui a pris le président en otage et agit en son nom ».

L’avocat estime que « le prolongement du quatrième mandat est contraire à la Constitution et à la volonté du peuple », en précisant que « la conférence nationale et ce prolongement permet au gouvernement actuel de rester plus d’un an au pouvoir. Ce prolongement permettrait à l’équipe dirigeante de se débarrasser de toutes les preuves de corruption ».

« Le président n’a pas fait grand-chose pendant 20 ans au pouvoir, comment peut-t-il construire le pays en 18 mois », a-t-il lancé. M. Bouchachi a par ailleurs indiqué que « le peuple a des doute sur le sincérité du gouvernement à mener à bien cette transition,

Évoquant les décisions récentes annoncées par le chef de l’Etat lundi dernier, M. Bouchachi a indiqué que « le but des propositions du président n’est pas de réformer mais de gagner du temps ».

Interrogé sur la position de la France, l’avocat a rappelé que « le soutien de la France au  gouvernement et Bouteflika n’est pas un secret. Elle cherche à préserver ses intérêts en Algérie le régime algérien a ouvert les portes à la France et à ses entreprises la France a intérêt au maintien de ce régime ».

Il a souligné la contradiction entre la position de la France qui a appelé au départ du président du Venezuela et son soutien non affirmé au régime algérien.

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