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Leurs positions politiques sont inconciliables, Entre le pouvoir et les manifestants le courant ne passe plus

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Profitant de l’absence d’une direction politique représentant le mouvement populaire qui conteste son maintient à la tête du pays, Bouteflika qui s’enfonce, chaque jour un peu plus, dans l’illégalité constitutionnelle tente de reprendre la main pour se maintenir au pouvoir le temps de négocier une sortie honorable, pour lui et pour son clan, empêtrés dans de graves affaires de corruption et autres malversations passibles des tribunaux.

Même s’il dispose encore de moyens colossaux (argent public, fonctionnaires corruptibles, certains services de sécurité encore à ses ordres, soutien à peine voilé des gouvernements français et arabes etc.), il n’a en réalité aucune chance d’y parvenir, pour la simple raison qu’il a été lâché par toutes les forces vives de la nation, y compris, ses traditionnels soutiens que furent les anciens moudjahidines et les juges.

Il ne lui reste aujourd’hui que les Zaouias et comme soutiens irréductibles, mais leur « baraka » ne suffira certainement pas, à le sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même fourré, en commettant l’irréparable, à savoir, humilier le peuple algérien avec son surréaliste cinquième mandat et sa dernière « manœuvre » consistant à prolonger illégalement son mandat pour, prétend-t-il, organiser une conférence nationale qu’il s’est dépêché de confier à deux personnes envers qui les algériens n’éprouvent aucune sympathie particulière.

Coupé du monde par sa maladie invalidante et sa prise en otage par quelques maffieux aux appétits insatiables, il tente de se tirer d’affaires, comme il l’a toujours fait durant sa très longue carrière, par la ruse et la compromission. Sauf que cette fois, il se trouve face à une massive et durable contestation populaire parfaitement relayée par les réseaux sociaux et nos compatriotes de l’émigration qui ont su internationaliser la question algérienne en mettant à nu le machiavélisme du personnage, à tel point que les algériens devinent aujourd’hui d’avance, ce que ce Bouteflika va dire ou proposer avant même qu’il ne s’exprime.

Dans les manifestations il est du reste courant d’entendre, que le souhait de Bouteflika est de s’accrocher au pouvoir jusqu’à sa mort pour bénéficier de funérailles encore plus grandioses que celles du défunt roi du Maroc Hassan II, qu’il admirait et jalousait tout à la fois.

Sa dernière ruse vite décryptée par les algériens a consisté à se retirer de la compétition électorale du 18 avril 2019 qu’il a du reste illégalement annulé sine die, tout en s’accordant le droit à diriger le pays après le 29 avril 2019, date à laquelle expire officiellement son mandat présidentiel.

Pour légitimer son maintien au pouvoir, il promet d’organiser une conférence nationale devant déboucher d’ici deux années minimum,  sur une nouvelle constitution et un scrutin présidentiel auquel il assure de ne pas participer. Les hommes à qui il projette de confier la mise en œuvre de ce calendrier imposé d’autorité aux algériens, sont déjà en place et, certains comme L.Brahimi et R.Lamamra, ont démarré sur les chapeaux de roues le travail de sape, destiné à mettre le peuple devant le fait accompli.

Si l’idée d’une conférence nationale destinée à organiser la transition vers une deuxième république ne rebute pas les manifestants, à condition qu’ils l’organisent eux-mêmes au moyen de représentants qu’ils auront eux-mêmes choisis, Bouteflika a vraiment raté son stratagème en en confiant l’exécution à des personnalités politiques que les algériens ne supportent même plus de voir, tant ils ont duré au pouvoir, symbolisent l’échec et représentent cette vielle garde du FLN à laquelle la population est devenue allergique.

Compter sur le chef d’orchestre de la fraude électorale et de la répression policière pour diriger le gouvernement n’augure rien de bon pour les algériens qui aspirent à la démocratie.

Il en est de même  pour les deux diplomates, Lamamra et Brahimi, usés par le temps et les intrigues aujourd’hui chargé par un président qui n’en a pas la légitimité, d’organiser un dialogue national dont les algériens ne veulent même pas entendre du fait qu’ils ont décidé de l’organiser aux mêmes, au moyen de leurs propres représentants qu’ils ne tarderont pas plébisciter.

C’est pour toutes ces raisons que le pouvoir feint d’ignorer, que les manifestations populaires vont très certainement se poursuivre et s’amplifier jusqu’au 29 avril 2019 date de l’expiration du mandat présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika et, même au-delà, si les doléances des citoyens ne sont pas satisfaites. Bouteflika et son clan auront bon réagir par l’intrigue, la répression ou la corruption, le mouvement mû par des acteurs de qualité et des réseaux sociaux tentaculaires est, en effet, parti pour ne pas s’arrêter.

La seule crainte est la radicalisation qui pourrait naitre d’une attitude méprisante du pouvoir envers un peuple qui a désormais pris la mesure de sa force et qui serait tenté de l’exercer de manière violente.

Espérons que d’ici là ce puissant mouvement citoyen parvienne à se doter d’une direction politique légitime et suffisamment bien éclairée pour l’éloigner de se genre tentation.

Cette direction politique légitimée par les manifestants, devrait prendre la place du gouvernement sortant dés le 29 avril 2019 (ou avant si Bouteflika démissionne). Il sera reconnu par les pays du monde entier du fait que son assise populaire est incontestable.

Les gouvernements américains, canadiens et russes ont déjà fait part de leurs sympathies pour ce mouvement pacifique.

Le Gouvernement français qui tergiverse pour diverses raisons ne tardera certainement pas à partager l’opinion de ces trois grandes nations. La direction politique qui naîtra de ce mouvement populaire pilotera la conférence nationale, rédigera la nouvelle constitution qui sera soumise à référendum, réunira les meilleures conditions de tenue de la prochaine élection présidentielle, qu’il organisera en veillant scrupuleusement à ce qu’elles se déroulent dans une transparence et une équité irréprochables

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