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Lakhdar Brahimi : l’Algérie se trouve à un tournant dangereux

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L’Algérie se trouve à un tournant dangereux, a déclaré ce mercredi Lakhdar Brahimi, lors de son passage à la chaîne de télévision publique ENTV.

Il a par ailleurs démenti être la personne désignée pour présider la Conférence nationale inclusive, annoncée par le Chef de l’Etat comme solution de sortie de crise, permettant le passage à une IIe République, avec l’élaboration d’une nouvelle Constitution consensuelle.

« Je n’ai pas été désigné en qualité de Président de la Conférence. J’espère que la personne qui sera désignée sera beaucoup plus compétente et expérimentée que moi », a-t-il indiqué.

Évoquant les manifestations contre la candidature de Bouteflika, le diplomate algérien s’est félicité de voir tous ces  jeunes agir avec responsabilité, rappelant que « les manifestations ne règlent pas les problèmes, mais elles attirent l’attention ».

Interrogé sur la santé du président, M. Brahimi a indiqué « je ne suis pas médecin, mais sa voix est faible et les fonctions vitales sont bonnes. Il est à 100 % de ses « capacités mentales » ».

Pour M. Brahimi, les annonces du président répondent « à toutes les exigences de la population », ajoutant que « le peuple algérien s’est d’abord exprimé contre le 5è mandat,  puis les revendications sont montées d’un cran, en exigeant la 2ème République et un changement radical ».

Le diplomate algérien estime que « cette 1er étape doit suivre un chemin juste. Nous devons chercher des dénominateurs communs », ajoutant que « la conférence nationale est nécessaire, mais elle doit être source de débat et susciter un consensus très large »

Abordant le sujet de la 2ème  République, M Brahimi a indiqué que « nous devons être prudents et nous inspirer de nos précédentes expériences. Nous devons tous saisir cette opportunité pour aller vers la 2ème République ». Il pense par ailleurs que le président ne voudrait pas participer à la construction de la 2ème République. Cela revient à la nouvelle génération.

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