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Lutte contre l’informel, et ciblage des subventions : Laid Benamor fait montre de son inquiétude

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Le président de la chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Mohamed Laïd Benamor a appelé, ce lundi 7 janvier 2019 à Alger, à l’adoption d’un dispositif «plus courageux» de lutte contre le marché informel, et il a plaidé pour le ciblage des subventions.

«Nous continuons à appeler de nos profonds vœux à un dispositif plus courageux pour lutter contre le marché informel», a indiqué M. Benamor, à l’ouverture des travaux de la journée d’information sur les dispositions de la Loi de finances 2009 et son impact sur l’entreprise, organisée par la CACI.

Il a ajouté que «les entreprises que je représente, sont inquiètes du poids de ces parties (le marché informel)», qui créent selon lui «un sentiment d’absence, pourtant décrié tant par les pouvoirs publics, les opérateurs économiques et les experts».

Le président de la CACI a également exprimé son inquiétude quant à la dépréciation du Dinar et le coût des transferts sociaux qu’il a estimé «trop élevés». «Selon moi les deux angles morts demeurent, néanmoins, la valeur du Dinar et le coût des transferts sociaux», a-t-il jugé.

«La valeur du Dinar ce n’est pas un problème à l’instante, et que cela n’a empêché aucun entrepreneur sérieux et motivé de réaliser ses objectifs et d’arriver à bon port, mais il y a des vérités qu’on ne peut pas cacher», a estimé Benamor, en ajoutant qu’«à l’heure où nous voulons booster nos exportations et réduire notre facture des importations, il convient de se pencher plus encore sur notre vision à moyen terme».

«Le ministre des finances assure que le cours a vocation à rester stable sur les trois années à venir, mais, qu’adviendra-t-il par la suite ?», s’est-il interrogé.

«A titre personnel, le volet rationalisation des dépenses, me laisse sur ma faim», a-t-il confié, en précisant à ce propos que «la Loi de finances 2019 prévoit des transferts sociaux à hauteur de 8% du PIB, 21% du budget. Plus de 445 milliards de Dinars destinés au soutien aux familles, et près de 336 milliards de Dinars pour la politique de la santé publique».

«Je félicite aussi que les tarifs de l’électricité, du gaz, de l’eau et du carburant n’augmentent pas. C’est un soutien important au pouvoir d’achat de nos concitoyens», a-t-il estimé.

«De mon point de vue, nous gagnerons à rationaliser ces dépenses, en subventionnant, non pas les produits et services, mais, en ciblant davantage les ménages et les nécessiteux», a-t-il suggéré, en estimant que le dossier des subventions est «un chantier massif mais essentiel, car aujourd’hui, les subventions bénéficient aussi aux familles qui n’ont pas besoins», a souligné Benamor.

Par ailleurs, Benamor a salué les dispositions de la loi notamment celles en faveur de la production locale et de l’exportation, tout en exprimant la détermination des industriels à relever les défis de la croissance du pays.

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