AccueilActualitéAïd El Adha : entre spéculation et sacrilège

Aïd El Adha : entre spéculation et sacrilège

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Entre kyste hydatique, fièvre aphteuse, flambée des prix des fruits et légumes, et le dictat des spéculateurs sur les prix du mouton, il semblerait que la poche, le moral, et la patience des algériens, se dirigent  tout droit vers un quart d’heure fort en stress, durant la fête de l’Aid El Adha , prévue pour ce 21 aout.

Tiraillé entre les assurances conjoncturelles, et urgentes des autorités concernées, et la réalité du marché, le citoyen devenu pour quelques jours, client potentiel des éleveurs, et proie facile des intermédiaires, se heurte  comme chaque année à l’effroyable business des barons de la spéculation.

A quelques jours de la fête, les autorités accablées par un marché qui leurs échappe totalement, se réveillent d’une léthargie qui les oppose brutalement, à une multitude de problèmes à régler pour assurer les conditions nécessaires pour le bon déroulement de l’Aïd.

Aux grands maux les grands remèdes, plus de 50 000 commerçants ont été prévus pour tenir la permanence, sous le regard vigilant de plus de 2000 contrôleurs, le tout chapeauté par une campagne de sensibilisation. cette dernière est sensée  guider les consommateurs afin de leurs épargner, de tomber dans les pièges des intermédiaires, et des spécialistes   de l’engraissement malsain, et du dopage des bêtes. qui sans  scrupules , et sans respect de la religion, ne reculent devant aucune magouille, pour tirer le maximum de gains de cette fête religieuse.

Ceci étant, le fait saillant et récurrent de la fête de l’Aïd est incontestablement, le traitement particulier réservé à la capitale. Il est indéniable, que la majorité des mesures relatives à la disponibilité du mouton, au respect de la permanence,  à l’organisation des points de vente, et à la sensibilisation sur la consommation saine de la viande, est adressé à tout le territoire national.

Cependant,  inonder la capitale de moutons pour descendre les prix, avec plus de 100 000 bêtes, et 43 éleveurs repartis sur 105 points de ventes, s’apparente à une réelle nécessité, de faire de la capitale la référence, voire la vitrine, ou s’exposent toutes les bonnes intentions et actions.

Pour les observateurs, il va sans dire, que devant ce jacobinisme grandissant, le citoyen qui s’apprête à accomplir son devoir autant que musulman, dans une ambiance, sensée être, de clémence, de recueillement  et de partage, ne sera pas épargné cette année, encore,  des affres de l’anarchie , de la speculation, et du mercantilisme, et ce jusqu’aux limites du…..sacrilège.

 

 

 

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