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Comment Condor veut conquérir le marché français?

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Condor veut se tailler une bonne part de marché en Europe. Le leader algérien de l’électroménager et de l’électronique va d’ailleurs lancer dans quelques jours la distribution officielle de son smartphone Allure M3 en France.

Dans un entretien accordé hier samedi au journal français l’OBS, le directeur de développement du groupe, Fares Al Mousli, est revenu sur la stratégie de déploiement de ce dernier. Selon lui, l’entreprise algérienne tentera de conquérir le marché européen via la France, si toutefois ses produits sont « bien accueillis ».

Dans ce sens, Al Mousli a détaillé l’ambition de Condor Electronics : vendre deux millions de téléphones par an dans l’Hexagone, un marché qui totalise « 23 millions de pièces ». « A titre de comparaison, en Algérie, on commercialise 6 millions de smartphones par an. Nous avons complètement changé la géographie du marché. Avant notre arrivée, Samsung détenait une part de marché de 85%. Quatre ans plus tard, nous avons 55% du marché local », a-t-il expliqué.

Ce n’est pas tout. Après la France, d’autres pays européen seront dans le viseur du groupe algérien. « Si nos modèles sont bien accueillis, nous nous lancerons en Espagne, Italie et Portugal », a-t-il ajouté.

Plus en détail, Condor va, dans un premier temps et dès cette semaine, mettre en vente ses téléphones « dans les boutiques spécialisées Welcom’ et sur le site Amazon ». Viendront par la suite, Coriolis, un opérateur français créé en 1989, et la grande distribution, notamment Cora, Leclerc, Intermarché, Aldi et Boulanger, a-t-il poursuivi.

Le leader algérien, qui produit et commercialise quatre gammes de téléphones en Algérie depuis 2013, envisage de vendre que trois en France. Il s’agit du Griffe, des smartphones à 60 euros, des Plume entre 100 et 180 euros, et des Allure entre 249 et 299 euros. Pour réussir sa croisade européenne, Condor mise sur le rapport qualité/prix de ses smartphones. « Nous vendons des produits de qualité à des prix très réduits. L’an dernier, notre modèle haut de gamme, l’Allure M2 était vendu 249 euros. Cette année, nous lançons l’Allure M3, qui est clairement aussi sophistiqué que les modèles à 850 euros de Apple ou Samsung, pour 299 euros », a-t-il affirmé. Et d’ajouter « Nous avons des marges réduites, de 2 euros par téléphone. Nous dépensons peu en marketing et communication. Nous avons pu ainsi démocratiser le marché du smartphone en Algérie, puis en Afrique. »

Le groupe, qui a déjà vendu 25 millions de téléphones dans 16 pays d’Afrique et au Moyen-Orient, est actuellement audité par les opérateurs français à cet effet. « Ils ont déjà vu nos usines, ils testent nos appareils », a-t-il révélé. Et de s’engager, « Côté qualité, nous aurons un atelier de SAV à Paris, et on s’engage sinon à réparer le plus vite possible dans nos usines algériennes, avec transport aérien ».

Par ailleurs, le groupe ne compte se limiter à l’exportation de ses smartphone. Il compte également commercialiser des packs « téléviseur + mobiles » à 500 euros et des cuisines équipées à 1000 euros. « On est les seuls à pouvoir faire ce type d’offres », s’est vanté M. Al Mousli.

Durant les cinq prochaines années, le groupe privé envisage d’investir jusqu’à un milliard de dollars afin d’augmenter ses capacités de production, selon son président, Abderrahmane Benhamadi.  « On a besoin d’augmenter nos capacités de production pour répondre à la demande croissante à l’export  car on a de plus en plus de demandes sur tous les produits » a-t-il indiqué dans une déclaration à un média algérien en octobre 2017.

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